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PETITE ENFANCE ET PÉRISCOLAIRE
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Le PPS en maternelle

Quelques remarques


 
 
  • La scolarisation dès la maternelle, est centrée sur les apprentissages.
Aménager les objectifs d’apprentissage exige une bonne connaissance de ces objectifs et une bonne connaissance des difficultés de l’enfant.  Il s'agit de confronter les exigences de l’école et les aptitudes et inaptitudes de l’enfant. C’est bien pourquoi le PPS ne peut être entièrement élaboré, dans le cadre fixé par la CDAPH, que par les acteurs du terrain : enseignants, parents, AVS, ATSEM, et professionnels… l’ergo par exemple s’il s’agit d’un enfant dyspraxique.
Quels sont les objectifs de la maternelle ?
- un rapport aux objets : observation, forme, couleur, maniement, découpage
- un rapport au graphisme, bonne tenue du crayon, collage des gommettes, varier les supports, 
- un rapport au langage, écouter une histoire, mettre des mots
- un rapport à la vie en groupe : vivre avec les autres, connaître leurs noms, être bien dans un groupe, aider les autres ou être aidés par eux, faire la ronde, jouer avec les autres, attendre son tour, prendre sa place sans crier
- un rapport à la psychomotricité 
- un rapport avec les changements de lieux : aller aux toilettes, aller en salle de motricité
- un rapport avec ses propres émotions : en prendre conscience, mettre des mots…
Qu’est-ce qui est demandé en maternelle, et à quel niveau, concernant le découpage, le collage des gommettes ou le coloriage… Quelles sont les possibilités d'untel, qui est dyspraxique ? Il faut en parler. L'école maternelle est dure pour les enfants qui ont des problèmes de motricité fine (tout passe par le coloriage, le découpage, les gommettes, etc.).  Les enfants dyspraxiques notamment souffrent beaucoup en maternelle, car on fait beaucoup de choses avec les mains. Le graphisme a une part très importante, dès la petite section, et ça ira en croissant avec les années. Et on évalue les enfants sur leurs réalisations graphiques…
 
  • La socialisation  ne concerne pas que l'enfant handicapé, elle concerne aussi le milieu : les récréations
Les enfants de maternelle sont capables d’accepter la différence, mais il faut qu’ils soient guidés.  Dans certains cas, le PPS devrait prévoir ce qui sera fait pour l’information des camarades sur la présence et l'accueil d’un enfant handicapé parmi eux. Avant que les autres ne se moquent de lui ou ne le rejettent, il y a quelque chose à faire.
Il faudrait évoquer  le problème des récréations, trop oubliées sous prétexte que c’est un temps de liberté pour les enfants, un temps où ils peuvent faire ce qu’ils veulent, avec qui ils veulent… Ce n’est pas si simple, surtout pour les enfants handicapés, ceux qui ont des difficultés pour communiquer, ceux dont on risque de se moquer, ceux qui pourraient devenir des souffre-douleur.  Il paraît qu’il y a des AVS qui estiment qu’elles n’ont pas à accompagner l’enfant en récréation. Dans ce cas, si on estime au contraire que leur présence est nécessaire, il faut l’inscrire dans le PPS. Sans oublier bien sûr que ce ne sont pas les AVS qui ont la charge de surveiller les récréations mais les enseignants, dont l'une des missions, en l'occurrence, est de protéger les faibles. (C'est la mission de tous ceux qui ont le pouvoir. Protéger les faibles et les minorités, c'est une règle de morale politique !).
La scolarisation, c’est aussi la vie à l’école, les entrées, sorties, couloirs, vestiaires, toilettes…
 
 
  • A propos des AVS
Certains AVS trouvent bien leur place, d'autres ne servent à rien parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils ont à faire. Il faudrait définir par exemple ce que l'enfant doit faire seul et ce qu'il n'est pas capable de faire seul, définir les moments où l'enfant peut être laissé seul auprès de ses camarades et les temps où il doit être accompagné (récréations ?). Bref, il serait souvent utile que les AVS reçoivent une sorte de feuille de route, que leurs tâches soient listées dans le PPS (ou dans un protocole d'accompagnement, qui lui-même peut être intégré au PPS). Ce serait l'occasion de préciser leur rôle. Il est prudent aussi  que le PPS prévoie les dispositions prises en cas d’absence de l’AVS !
  On peut s’inspirer de la circulaire 2003-093 de juin 2003 relative à l’accompagnement par un auxiliaire de vie scolaire et à sa proposition de "protocole d'accompagnement". La fiche relative à l’évaluation de l’autonomie de l’enfant, qui est en annexe, peut être utile.

 
  • Des hésitations avant le PPS
Quand un certain nombre d’indices laissent pressentir qu’un PPS serait utile, des familles hésitent, parce qu’elles ne souhaitent pas que leur enfant soit étiqueté handicapé et parce qu’elles craignent  que l’école n’ait tendance, et cela peut arriver, à tirer un peu vite la sonnette d’alarme et à envoyer les enfants chez le psy ou à la MDPH…
On gardera à l’esprit qu’aujourd’hui il n’y a pas, à proprement parler, de reconnaissance officielle du handicap. Il y a une définition du handicap, qui se trouve dans la loi de 2005 (article 2) et la mission de la MDPH est d'évaluer les besoins de l’enfant qui paraît "en situation de handicap" pour lui apporter une aide (13).
  Voir Pierre François Gachet, "Scolarisation des élèves handicapés : une révolution douce", La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, n° 44, janvier 2009, page 138.
 
 
  • Une situation particulière
mais qui peut être relativement fréquente chez les enfants entrant en maternelle quand ceux-ci ont déjà fait l’objet, avant d’être scolarisés, d'un plan de compensation du handicap, notifié par la CDAPH, par exemple pour l'obtention d'une AEEH. La circulaire de 2006 relative au PPS (1.2.5 A)  préconise que dans ce cas le directeur de l'école d'accueil réunisse par anticipation l’équipe éducative, afin de concevoir et de mettre en œuvre sans attendre les éléments précurseurs d’un projet personnalisé de scolarisation, puis de les communiquer à l’équipe pluridisciplinaire par l’intermédiaire de l’enseignant référent.
 
  • Temps partiel et interventions des professionnels sur le temps scolaire
Il faut rappeler fortement qu'un aménagement de programmes ou de cursus ne peut être envisagé que lorsque le P.P.S. de l'élève le prévoit (circulaire 2016-117 du 8 août 2016 - 4.1). Le temps partiel  fait partie de ces mesures dérogatoires à la norme dont la légitimité ne peut être fondée que sur le PPS. Il n'appartient donc pas aux seuls enseignants de décider qu'un enfant ne serait accueilli qu'à temps partiel.ou ne serait pas accueilli en l'absence de l'AVS.
  On peut mettre à part des situations d’entrée progressive à l’école, comme on fait parfois pour des enfants très jeunes, et d’ailleurs pas nécessairement handicapés, quand parents et enseignants sont d’accord.
la scolarisation complète est la priorité. Les textes de l'éducation nationale rappellent depuis longtemps que la scolarisation implique continuité et régularité et mettent en garde contre les scolarisations trop partielles.
Et de toute façon une école ne peut pas décider seule qu’un enfant ne sera pris qu’à temps partiel ou qu'il sera exclu en cas d'absence de l'AVS. Si de telles mesures s’avèrent nécessaires, on peut comprendre que l’équipe de suivi les préconisent et que dans l'urgence, c'est à dire dans l'attente qu'elles soient validées par l’équipe pluridisciplinaire, la décision soit soumise à l'acceptation de l'IEN qui a compétence pour prendre toute mesure conservatoire, conformément à la circulaire 2006-126 du 17 août 2006 (§ 2-4-3).
 

Il en est de même quand l’élève doit quitter la classe pour une prise en charge rééducative sur le temps scolaire, kiné, ergo, orthophoniste. C'est tout à fait possible, mais cela doit figurer dans le PPS. Cette disposition peut être souhaitable pour des enfants qui avec  plusieurs rééducations hebdomadaires  auraient des semaines très chargées et de plus elle facilite la collaboration entre l’enseignant et le professionnel concerné. Mais cette décision aussi exige, en principe, l’accord de la MDPH (elle doit figurer dans le relevé de conclusion de l'équipe de suivi). En maternelle d'ailleurs, ces interventions sur le temps scolaire ne doivent pas poser trop de problèmes, il n’y a pas la même continuité et progressivité des apprentissages que plus tard, à partir du CP, dans certaines disciplines. L'enfant ne sera pas obligé de rattraper le cours !

   
 
  • PPS et formation des maîtres
Une dernière observation sur l’intérêt et sur la nécessité du PPS
Le problème majeur, aujourd’hui, est celui de la formation des maîtres. Lors des rencontres de la journée des enfants « dys », une majorité des parents des enfants dysphasiques ou des enfants dyspraxiques disent ceci : les maîtres sont accueillants, mais on sent bien qu’ils sont démunis, parce qu’ils ignorent tout du handicap et des adaptations pédagogiques indispensables. Alors, en attendant non pas que tous les enseignants soient formés à tous les handicaps (?) mais qu’il y ait au moins dans chaque département suffisamment de pôles de compétence sur lesquels on puisse compter, la voie la plus sûre pour l’information des enseignants reste la collaboration établie avec les professionnels du handicap, dans le cadre du PPS.  Il faut insister sur le fait qu’une de ses raisons d’être est de donner aux partenaires l’occasion de se rencontrer, d’échanger et de travailler régulièrement ensemble.
Mise à jour : 21/12/10

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