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L'ACCOMPAGNEMENT DES ENSEIGNANTS

QUI SCOLARISENT DES ÉLEVES HANDICAPÉS
   
Conseillers ASH - Professeurs ressources - Enseignants itinérants ...
     
   
Note à l'attention des parents
Il nous paraît utile d’attirer l’attention des parents sur le dispositif des conseillers ash, qui existe dans quelques départements (parfois sous d'autres noms). On ne sait pas toujours qu'il est parfois possible, en cas de difficulté, de faire appel à eux.
 
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L'exemple de la Seine Saint Denis
Autres départements

L'exemple de la Seine Saint Denis : des conseillers ASH
 
 
Des postes de Conseillers ASH (ou : Conseiller d'Aide à la Scolarisation des Élevés en situation de Handicap- CAS-EH)
La Seine Saint Denis a misen place assez tôt un réseau d'aides diverses à la scolarisation des élèves handicapés.
 

Voir la liste de ces postes d'aides sur les sites des IEN-ASH de la Seine Saint Denis
http://www.dsden93.ac-creteil.fr/spip/spip.php?page=annu&structure=ASH

Ces Conseillers ASH sont membres des équipes de circonscription des IEN ASH (inspecteurs de l'éducation nationale). Ils apportent aide et conseil aux enseignants accueillant des élèves en situation de handicap : observation et évaluation des besoins des élèves, aide à l'élaboration de projets de scolarisation adaptés, aide à la mise en place du binôme enseignant/AVS.
Le conseiller peut accompagner les équipes et les familles dans l'élaboration d'un dossier de compensation du handicap. Il se doit d'instaurer un lien de confiance avec les différents partenaires et acteurs du projet de l'enfant.
 
Le rôle d'une Conseillère CAS-EH : le travail avec les enseignants
Note : le témoignage de cette conseillère a été repris dans un article du site Ecole et handicap :
"Comprendre le métier de conseiller ASH "
Barbara Nivet

Conseillère CAS-EH

(93)



25-02-16
Depuis quatre ans, j'occupe un poste de conseillère d'aide à la scolarisation des élèves handicapés. Une plongée au coeur de l'inclusion scolaire tant du côté des enfants que du côté des adultes.
Je travaille sur un secteur d'une vingtaine d'écoles, aternelles et élémentaires.
En classe, j'observe l'élève , son enseignant et le groupe. J'analyse la situation en dégageant les points d'appuis et les difficultés des enfants face aux apprentissages et au vivre ensemble. J'essaie de dégager des besoins. C'est ma formation CAPASH E et D qui m'aide à avoir ce regard.
La deuxième partie de ce travail concerne le travail avec les adultes. Comment accompagner enseignants et AVS pour que la scolarisation soit bénéfique ? Cela consiste à construire avec l'enseignant, l'écouter pour comprendre ce dont il a besoin, et quelles sont ses préoccupations. Comprendre la vision que l'enseignant a du handicap et de l'enfant, m'aide à m'organiser.
Certains ont déjà mis en place des aménagements. Avec d'autres, il faut y aller à petits pas. Certains font de la résistance, d'autres ont peur. Il faut rassurer, apaiser et donner l'envie à chacun de faire, de s'autoriser à "faire autrement". Le plus souvent le fait de travailler à deux conduit à enrichir les pratiques de chacun.
Après la visite de classe nous avons un premier temps d'échange. J'informe sur le handicap et les conséquences possibles sur les apprentissages; Je fais parfois des propositions d'aménagements pédagogiques, nous les discutons pour que cela soit réalisable dans le contexte réel de la classe. On se fixe de petits objectifs à atteindre. Parfois, il s'agit de conseils très précis pouvant ressembler à des préconisations: " agrandir la police, utiliser arial ou une police simple, mettre des interlignes doubles, décomposer les exercices, placer l'enfant face au tableau ..." .
Dans d'autres situations, c'est plus complexe, cela prend plus de temps. Il m'arrive alors de venir en classe en co-intervention pour affiner mes observations et tester plusieurs stratégies: structurer l'environnement, mettre en place des aides visuelles. Il est compliqué de faire prendre conscience aux enseignants que tout ne va pas fonctionner de suite comme on le voudrait, qu'il n'y a pas de "baguette magique".  Pourtant eux sont dans une urgence à laquelle il faut apporter des solutions. Il s'agit le plus souvent des situations concernant la scolarisation d'enfants autistes avec des troubles du comportement. C'est presque devenu une priorité car au vu du nombre de situations à suivre chaque année, nous devons faire des choix.
Ceci dit, je reste disponible et les collègues font appel à moi au besoin. On trouve toujours à s'arranger. La relation avec les adultes se tisse, se construit. La confiance se gagne petit à petit.
Le dialogue se poursuit au fil des ans. On diversifie nos actions, le travail hors temps scolaire est conséquent (échanges avec les collègues, compte rendus d'observations, mise à jour des connaissances, formations spécifiques). C'est ce que j'appelle  le "travail invisible" mais nécessaire.
Quand cela est possible, je travaille en lien avec le psychologues scolaire, les partenaires de soins et la famille. La cohérence apportée renforce l'efficacité. Certains enseignants me demandent de l'aide pour remplir le GEVA-SCO. C'est un temps d'échange très précieux. Dès que le dossier MDPH est notifié, je travaille aussi  avec l'enseignant référent.
Question ISP

25-02-16
Quand vous parlez d'observation en classe, est-ce à la demande de l'enseignant ou êtes-vous envoyée par votre Inspectrice ?
Barbara
Pour ma part, j'ai privilégié la demande faite par l'enseignant. Je pense qu'il est nécessaire qu'il s'implique dans cette relation d'aide, de conseil et d'accompagnement. Nous n'avons pas de statut "hiérarchique" par rapport aux enseignants. Nous ne pouvons rien imposer, juste co-construire et accompagner les adultes et les enfants.
Je peux aussi, parfois, être interpellée par un directeur, le psychologue ou l'inspectrice ou un conseiller. Je me mets alors en relation avec l'enseignant.
Pour les élèves ayant déjà un dossier MDPH avec PPS, je vois tous les enseignants (ou presque) avant la Toussaint pour leur présenter mes missions et leur dire de me contacter en cas de besoin. Normalement, ils ont une pochette de suivi, que j'ai constituée avec les enseignants précédents. Elle contient un cahier de liaison AVS/enseignant/Conseiller, une fiche sur les missions de l'AVS, des protocoles d'aménagements mis en place ou souhaitables.
ISP Êtes-vous spécialisée pour un handicap ?
Barbara Les conseillers sont amenés à travailler sur tout le champ du handicap. Nous sommes titulaires d'un CAPASH A,B,C,D ou E C'est pour cela qu'il faut poursuivre et enrichir notre formation... Des priorités sont fixées par l'IEN ASH et l'IEN de circonscription. Nous intervenons plus particulièrement sur les premières demandes en maternelle et au CP.
ISP Pouvez-vous être amenée à participer à des réunions des Équipes Éducatives ou des ESS (Equipe de Suivi de la Scolarité) ?
Barbara

Je participe aux ESS quand mon emploi du temps me le permet, à la demande de l'enseignant référent, de la famille ou des partenaires ou à ma demande si je pense avoir vraiment quelque chose à dire. Ou tout simplement en soutien quand la situation est délicate.
L'un des problèmes, c'est que les PPS produits par la MDPH ne sont souvent que des cadres assez vides, sans contenu pédagogique.
En fait notre travail s'inscrit dans des propositions d'aménagements pédagogiques et de leur mise en place dans la classe. Personnellement je laisse des comptes rendus écrits à l'enseignant et aussi dans un dossier à l'IEN. Ces comptes-rendus peuvent être utilisés pour remplir le GEVASCO.

 
  Témoignage d'une mère
Jeanne (93)

09-03-16
Mon fils de 10 ans et demi, diagnostiqué autiste Asperger en 2011, a d'abord été scolarisé dans une école privée (...).Quand il a été réintégré dans le public, le directeur de l'école a organisé une réunion à laquelle a notamment participé la Conseillère d'aide à la scolarisation. Pour bien préparer cette intégration dans l'école du secteur, cette dernière est allée rencontrer l'équipe pédagogique de l'école précédente et a observé le comportement de mon fils pendant la classe. Cette démarche a été extrêmement porteuse, permettant à mon fils d'avoir un adulte référent sur qui s'appuyer pour la transition et à l'équipe pédagogique de mieux comprendre les enjeux de son accueil.
L'intégration de mon fils dans son école a, de fait, été une réelle réussite. Il est aujourd'hui en CM2, avec une AVS 15 heures par semaine et n'a jamais été aussi heureux d'aller à l'école. La conseillère d'aide à la scolarisation continue de le suivre, faisant des propositions toujours pertinentes et adaptées. C'est un acteur clé dans les prises en charge spécifiques et pour les parents une aide extrêmement précieuse.        
C., Enseignante Référente (93)

13-03-16
Témoignage de l'Enseignante référente

Les Conseillers ASH et les référents travaillent en étroite collaboration. Le Conseiller ASH connaît bien l'enfant et sa problématique, c'est pour cela que le référent a besoin de son éclairage avant d'animer la réunion de l'ESS. Le Conseiller ASH apporte aux enseignants et aux partenaires une aide précieuse."

 
Témoignage d'un Conseiller ASH
Alain Vallée

Conseiller CAS-EH

(93)



28-03-16
J'exerce cette fonction depuis 2000 sur ma circonscription. (...)  Aujourd'hui, je peux faire un bilan :
Les points positifs:
-Une prise en charge efficace, tant en termes de procédures que de contenus, qui passe par la possibilité de travailler avec des psychologues et un médecin scolaire.
-Le partenariat avec une commune (petite enfance,  centres de loisirs,) qui permet d'envisager le parcours des enfants d'une manière globale et cohérente. (…)
Les manques:
- En termes de formation initiale et continue des enseignants
- le "flottement" de notre cadre de travail incite nos IEN à reporter sur ce poste des charges de travail dévolues, en principe, à d'autres postes.
- et surtout, de manière de plus en plus aiguë, la saturation, en termes de places, des établissements avec lesquels nous pourrions trouver des passerelles et des solutions innovantes.
Ce dernier point conduit à une situation inacceptable :  les enfants scolarisés pour la première fois à l'école maternelle, notamment, et de manière importante porteurs de TED, progressent considérablement pendant leur années de maternelle. Mais à leur sortie, aucune solution répondant à leurs besoins n'est actuellement possible.
Les solutions proposées par l'éducation nationale (ULIS école, voire scolarisation très partielle en CP) sont inadaptées aux besoins de ces enfants.
La MDPH, lorsque, inévitablement, la scolarisation devient de ce fait source de souffrance des élèves et des équipes, propose maintenant de manière de plus en plus systématique sur le département  une augmentation de l'allocation permettant aux familles de payer une éventuelle aide à domicile.
Un autre retour d'expérience : j’ai mis en place (grâce à l'aide de Terres de France) une mise à disposition de tablettes numériques auprès de dix élèves TED, accompagnée de logiciels adaptés. Ce matériel apporte une aide significative aux élèves  et aux enseignants
Question ISP

30-03-16
Intervenez-vous à la demande de l'enseignant ? à la demande des parents ?
Alain Vallée
04-04-16

L'observation en classe est faite à partir d'une demande de l'école filtrée par le médecin scolaire ou les psychologues scolaires. Jamais d'intervention directe.

e
Les conseillers, les parents et les associations...
Question ISP

30-03-16
Rencontrez-vous souvent les parents ? et leurs associations ?
Alain Vallée

04-04-16
Je rencontre souvent les parents hors et dans les réunions institutionnelles. Je les informe du travail mené et nous voyons ensemble si certains des axes de travail (ex: aide à la communication) pourraient leur être utiles. On discute également souvent des possibilités et difficultés du parcours scolaire.
Je suis les réunions des équipes éducatives des élèves en situation de handicap à l'évaluation desquels j'ai participé. Et, bien entendu, également les réunions des ESS.
Nous travaillons en partenariat avec les structures petite enfance de la ville, ce qui permet d'anticiper sur l'arrivée à l'école et donc de prévoir un accueil adapté (horaires, aide humaine, aménagement matériel)
En ce qui concerne les associations, aucun contact par rapport aux élèves suivis. Aucun des parents rencontrés n'a fait mention d'une quelconque adhésion à une association. J'ai pour ma part donné ce genre de contacts à des familles, je n'ai pas de retour, à ce jour.
Barbara Nivet



04-02-16
Oui il m'arrive de travailler avec des associations en partenariat. Par exemple pour un élève myopathe avec l'AFM. La première rencontre s'est faite en ESS puis par échanges de mail. Nous avons travaillé sur les questions de sensibilisation, l'arrivée du fauteuil dans l'école, etc..

J'ai aussi travaillé avec une association s'occupant d'enfants avec dyspraxie ( le cartable fantastique). Et dans le cadre de mes missions, je me rends parfois à certaines réunions du groupe "handicap" de la ville et c'est ici aussi l'occasion de rencontrer de nombreuses associations, de manière plus informelle.

  Note à propos de l'investissement personnel des acteurs
Note ISP
J'ajouterai qu'un certain nombre de ces activités des Conseillers ASH, par exemple la participation aux réunions du groupe handicap, relèvent de l'investissement personnel.
Dans les études sur la réalisation de partenariats entre Éducation nationale et établissements spécialisés, l’importance des engagements personnels a déjà été soulignée, voir par exemple l'enquêté du CNSA sur les Unités d'Enseignement externalisées de mars 2015 (1) ou l'article de Catherine Dorison qui observe que "ces engagements personnels (...) donnent aux expériences de partenariat un caractère militant alors même qu’elles sont le fait de professionnels".
  (1) Une enquête qualitative UNSA / Ministère de l'EN (page 11)
  (2) Catherine Dorison "Le partenariat entre l'Education nationale et les établissements spécialisés" juin 2015
Les relations entre l'Education nationale et les associations paraissent être du même ordre !
   
Dissonances : le témoignage d'un enseignant
Xavier accueille dans sa classe de CP un enfant dont le diagnostic serait un trouble autistique. La MDPH lui a accordé 18h avec une AESH sur le temps scolaire, les 6h restantes l'enfant est en prise en charge extérieure.
Xavier a publié son témoignage sur le site du SE-Unsa. (Syndicat des Enseignants - Union Nationale des Syndicats Autonomes). (UNSA
http://notremetier.se-unsa.org/accueillir-un-eleve-autiste-en-cp-xavier-temoigne
Xavier L.
Professeur des écoles (93)



26-01-16
1. Comment s'est passée l'arrivée de ton élève en situation de handicap ?
Les élèves le connaissent de la maternelle, ils sont gentils et bienveillants. Il n'est pas stigmatisé. Il est, cependant, assez solitaire, il ne va pas vers les autres. Il n'est ni violent, ni perturbateur.
Dans la cour, il ne participe pas aux jeux collectifs. Cela vient de son trouble, il a des difficultés à entrer en communication avec les autres, à être en relation duelle. Il n'y a pas de réels échanges entre les élèves.
Il a 2 AESH réparties sur 18h. Elles aident à le canaliser dans les apprentissages. Il sait des choses mais a des difficultés à les utiliser à bon escient. Il n'a pas un énorme retard par rapport aux autres élèves pour le moment. Pour moi, le temps sans l'AESH est difficile, c'est un élève qui a besoin de la présence permanente de l'adulte sinon il se disperse, il se lève, se lave les mains plusieurs fois dans le point d'eau de la classe...
2. As-tu bénéficié d’une aide, d’une formation ou d’information pour l’accueillir ?
Je n’ai bénéficié d’aucune aide et encore moins d’information. Nous sommes obligés de chercher par nous-même. Quand je dis nous je parle des AESH et moi.
3. Y a-t-il une prise en charge autre que celle de la classe ?
Nous n’avons aucune information sur la ou les prises en charge extérieures. Je ne sais pas qui s’occupe de lui en dehors de l’école.
Je suis dans une classe avec un effectif idéal. Nous sommes dans un secteur géographique où nous devons faire face à des problèmes économiques, sociaux. Nous avons beaucoup d’élèves en difficulté sans être dans le champ du handicap. J’ai été formé pour ces élèves en difficulté mais pas pour ceux en situation d’handicap.
   
Premières réflexions à propos de ces témoignages. Il reste à faire !
Note ISP



02-03-16
Assurément il y a là quelque chose qui ne fonctionne pas ! On est conduit à se poser quelques questions.
Dans un premier temps, on est étonné que cet enseignant paraisse n’avoir jamais entendu parlé des conseillers ASH et des aides possibles, alors que l’enfant a déjà été suivi en maternelle.  L’aide apportée par les conseillers est-elle si peu lisible ? Le directeur ne transmet-il pas les informations ?
Et certes, si l’enseignant attend que les informations viennent à lui et si de son côté la conseillère attend la demande de l’enseignant, les attentes peuvent effectivement durer longtemps.
A l'intention des parents
En tout cas, les parents peuvent toujours faire appel au conseiller ASH, même si ce n'est pas par l'intermédiaire de l'enseignant.
On trouve généralement les coordonnées des conseillers ASH sur le site de l'IEN-ASH du département. Sinon, on peut les demander à ma cellule d'écoute des familles 0 805 805 110.
Barbara

Oui, les familles peuvent joindre directement un conseiller via le tel. de l'inspection. Cela arrive le plus souvent en cas de souci avec une AVS, ou un problème direct avec un enseignant qu'ils n'arrivent pas à régler avec la directrice de l'école.

Note ISP
L'IEN ASH 93 indique sur son site que "l’équipe des conseillers départementaux de la circonscription de Bobigny 2 ASH Pôle handicap peut intervenir sur sollicitation (...) auprès des élèves qui présentent un handicap (...) en classe banale, avec ou sans AVS, ou en ULIS..."
Et à propos des conseillers ASH et du témoignage de Xavier : comment "aider" les enseignants ?
Note ISP



10-03-16
On pourrait aussi s’interroger sur l’attitude de l’enseignant qui paraît ne pas vouloir jouer le jeu. N’exprimerait-elle pas une certaine méfiance ou une certaine lassitude des enseignants vis-à-vis des contraintes qui leur sont imposées ? Méfiance et lassitude qui pourraient avoir plusieurs raisons.
Premièrement, du point de vue de l'enseignant, cela vaut-il la peine de faire beaucoup d'efforts pour se former à la scolarisation d'un enfant autiste, sachant que c'est peut-être le seul qu'il verra dans sa carrière d'enseignant (1) et considérant qu'une véritable compétence demanderait sans doute plusieurs années de travail auprès d'enfants autistes ? Ne serait-il pas plus motivant et plus rentable de regrouper quelques-uns de ces enfants dans la même école, éventuellement un ou deux par classe, en assurant ainsi une certaine continuité d'une année sur l'autre ? Et après tout, même en Seine Saint Denis, quand des parents souhaitent que leur enfant bénéficient d’une pédagogie renforcée dans les domaines de la danse, de la musique, du sport, du théâtre, l’éducation nationale dote certaines écoles de ces spécialités et les parents n’hésitent pas à y envoyer leur enfant, même si ce n’est pas l’école « la plus proche du domicile » ! (2). Pourquoi ne pas procéder de même pour certains handicaps ? (On le fait, d’ailleurs, avec les PASS, pour les troubles auditifs).
Des postes de conseillers rattachés à quelques écoles ainsi désignées, et auprès des enseignants concernés, seraient sans doute mieux enracinés sur le terrain.
(1) Données de l’éducation nationale : environ un 1 élève autiste sur 2000 (élèves ayant un PPS). Voir statistiques de l'autisme
(2) Voir : Classes à horaires aménagés musique, danse et théâtre, sections sportives…
 http://www.dsden93.ac-creteil.fr/spip/spip.php?article3953

Et secondement, on peut aussi s’interroger sur la nature des actions de formation. La formation à la pratique exige la participation active de l’intéressé.

La conseillère ASH nous avertit qu'elle n'a pas en poche des recettes toutes faites, mais qu'il faut trouver ensemble; avec l'enseignant, des solutions pédagogiques. Elle a suivi les leçons de Christian Alin (3) qui préconise que le conseiller pédagogique passe de la posture d’enseignant-expert à celle de formateur, facilitateur, passeur, médiateur…
(3) sur le site de Christian Alin, « Analyse des pratiques : Le travail et l’activité du conseiller pédagogique ». Christian Alin est l’auteur de « La geste formation »
http://christian-alin.fr/formation-de-formateur-lyon/
http://christian-alin.fr/wp-content/uploads/2015/04/Confe%CC%81rence-8-avril-2015-.pdf
Comment donc mettre les enseignants à aider dans le coup ? Peut-être par l’animation de petits groupes d’échanges  entre eux  plutôt qu’en leur rendant des visites d’expert ?
 
Compléments
 
Origine et histoire des postes de conseillers ASH en Seine Saint Denis
On se posera la question de savoir comment ces postes sont apparus, comment ils se développent, pourquoi il semble y avoir de très grandes différences d'un département à un autre. Car en fait ils ne correspondent pas à des directives ou des orientations nationales mais plutôt à des réactions et des initiatives locales.
Pascal Sillou

15-03-16
En 1995 M François Bayrou, alors Ministre de l’EN, avait préconisé qu’on tienne compte de la présence des élèves handicapés pour déterminer les effectifs d’une classe ("Nouveau contrat pour l'école" décision 19). Devant les difficultés d’application de cette mesure – diminuer les effectifs d’une classe c’est augmenter ceux des c lasses voisines – l’Inspection académique de la Seine Saint Denis avait choisi de créer un poste supplémentaire par circonscription.
Barbara

15-03-06
Auparavant, les conseillers étaient des "MAI" Maîtres d'aide à l'intégration, création suite au rapport Assante… Personnellement j'ai travaillé avec une MAI plusieurs années et j'en ai de très bons souvenirs. Elle venait dans ma classe deux fois par semaine.
Ce poste spécifique n'existe pas dans les autres départements de l'académie.
Pascal Sillou Au départ ces enseignants n'étaient pas spécialisés. Des classes avaient ainsi sur certains horaires deux enseignants. Ultérieurement l’inspection d'Académique, en accord avec les syndicats, a transformé ces postes en postes spécialisés.
Agnès Duguet

15-03-16
Si ma mémoire est bonne, ces postes ont été mis en place par Mme Marie Christine Duffourg Lecam, IEN ASH dans le 93 ; et quand elle est arrivée sur Paris, elle a fait la même chose ...
Pascal Sillou Je ne sais pas si c'est le seul département concerné, mais les différents Inspecteurs d'Académie qui se sont succèdes ensuite ont exprimé le fait qu'ils n'avaient pas connu ailleurs un tel dispositif.

Barbara
Eh oui, nous avons été reçus encore l'an passé par le DASEN du 93 qui ne connaissait pas ce poste. Il avait l'air vraiment très intéressé. Le problème de la DSDEN c'est qu'on n'entre pas dans les cases et du coup la ligne budgétaire de rattachement pose souci... On menace chaque année nos indemnités. Là en ce moment , il y a un manque de référent et ils ne peuvent pas créer de nouveaux postes donc on va sans doute piocher sur les conseillers...
Pascal Sillou Agnès, c'est effectivement Madame Lecam qui nous avait annoncé la création de ce dispositif, avec 6 postes créés chaque année jusqu'à ce que la trentaine de circonscriptions soient couvertes.
Agnès Duguet Il y a des dispositifs qui ressemblent dans d'autres départements, par exemple :
http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/departement/correze/brive/2013/05/02/reussir-le-pari-de-linclusion-scolaire-avec-les-edeis_1536391.html
http://snuipp.fr/Une-equipe-en-soutien-aux
 
D'autres postes d'aide à l'inclusion scolaire en Seine Saint Denis
La Seine Saint Denis propose d'autres postes d'aides à l'inclusion scolaire, indépendamment de ces postes de conseillers AHS. .
  Une cellule départementale d’information au service des familles d’enfants handicapés
Note IPS

Cette initiative d'avoir ouvert une cellule d'écoute des familles a été depuis reprise au plan national et értendue à toutes les Inspections académiques (DSDEN).
  Des postes de Conseillers pédagogiques départementaux ASH - enseignants itinérants
Le conseiller pédagogique départemental est un enseignant maître formateur qui exerce ses activités sous la responsabilité de l’Inspecteur de l’Education nationale dont il est le collaborateur direct. Il participe activement à l'animation pédagogique de la circonscription.
L'équipe de l'IEN ASH peut comprendre aussi des postes d’enseignants itinérants pour l’aide à l’inclusion scolaires des enfants handicapés. Dans le 93, ces postes sont les suivants (en 2015-2016) :
- un poste troubles spécifiques du langage en lien avec le centre du langage d'Avicenne
- un poste troubles des fonctions auditives
- un poste troubles envahissants du développement
- un poste troubles des fonctions motrices
- un un poste troubles des fonctions visuelles
- un poste troubles spécifiques du langage TSL
 
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Mise à jour : 10/03/16

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