RETARD
MENTAL ET SCOLARISATION |
présentation |
Adresse
de cette page : http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page27.htm Un
groupe IMP à la maternelle Kennedy de
l'IMP de Port-Neuf à l'école maternelle John Kennedy à
La
Rochelle - 17 |
Présentation
|
Ecole
maternelle John Kennedy
5
bis avenue Kennedy 17000 LA ROCHELLE 05 46 42 67 75 e-kennedy-larochelle@ac-poitiers.fr Directrice
: Laurence Ory | IMP
de Port-Neuf Allée Mal de Lattre de Tassigny 17000 LA
ROCHELLE 05 46 43 32 97 imp.lr@wanadoo.fr Chef
de service : M. Franck Richet |
|
La
première demande pour installer un groupe de six enfants de l'IMP de Port-Neuf
dans l'école Kennedy est venue de l'IMP. L'école disposait de quelques
locaux, une opportunité à saisir. L'IMP souhaitait rapprocher de
l'école des enfants encore jeunes et assez lourdement handicapés
au point d'avoir pu paraître difficilement scolarisables. Et de fait, ces
enfants doivent être accompagnés en permanence, on ne saurait les
laisser seuls dans un grand groupe. |
Le
taux d'encadrement assuré par l'IMP est d'un adulte pour deux enfants.
Quand ils ne sont pas à l'école Kennedy, les enfants sont à
l'IMP |
|
POINTS
DE VUE DES ACTEURS |
| | | | |
| La
Directrice de l'école |
Origine
du groupe.
|
Suite
à loi concernant la scolarisation des enfants handicapés et souhaitant
réitérer l'expérience très positive du groupe éducatif
de la maternelle Gaston Balande, l'ADAPEI 17 a contacté l'école
maternelle Kennedy pour accueillir des élèves de 4 à 7 ans,
présentant une déficience intellectuelle de l'ordre du retard mental
moyen/léger. |
L'école
connaissait déjà l'existence de groupes SESSAD par l'accueil d'enfants
dépendant de ces services et par la halte d'éveil Méli-Mélo.
Les premiers contacts ont donc été facilités. |
Enseignantes,
ATSEM, parents se montraient favorables au projet. Les effectifs le permettaient
: l'école est en ZEP. Une convention a été passée
entre la ville de La Rochelle et l'ADAPEI 17 pour l'utilisation des locaux. Une
autre convention pour l'accueil du groupe éducatif, à la rentrée
2006, a été conclue entre l'ADAPEI et l'Education Nationale (les
enfants sont inscrits à l'école, même s'ils ne dépendent
pas du secteur géographique de l'école). |
| Une
mise en uvre très progressive. |
Les
élèves de l'ADAPEI sont sous la responsabilité d'une éducatrice,
aidée de deux autres adultes. |
Un
groupe de 6 enfants est présent pour l'instant 3 demi-journées par
semaine. Il dispose de deux salles dans l'école et il peut utiliser une
des salles de jeux (lors des interventions de la psychomotricienne). |
Au
départ, afin de respecter le rythme de chacun, les enfants ont d'abord
partagé les temps de récréation puis les temps de cantine
avec les Grandes Sections. Ils sont aussi invités lors d'évènements
ponctuels de l'école (fêtes diverses, goûter, spectacles..). |
Des
projets individualisés pour chaque enfant ont ensuite été
mis en place. Ils permettent l'accueil d'un ou deux enfants dans les classes de
Toute Petite Section et Petite Section, en présence de l'éducatrice
ou de l'auxiliaire médico-pédagogique. Les enfants peuvent ainsi
participer à des temps de chansons, lecture d'histoires, activité
physique et sportive ou activités plastiques. |
De
plus, une intervention d'une éducatrice auprès du personnel de l'école
et auprès des élèves de Moyenne et Grande Section est prévue
pour expliquer la particularité de ces enfants. |
| Une
collaboration et une implication pour l'école. |
Des
relations se sont tissées entre les différents adultes de l'école.
Les occasions de se rencontrer et d'échanger ne sont pas encore nombreuses
mais elles permettent de mieux se connaître. |
Des
réunions pour l'accueil du groupe éducatif ont déjà
eu lieu. D'autres ont été et seront mises en place pour les projets
d'accueil dans les classes. |
La
présence de ce dispositif induit un autre regard dans et sur l'école
: c'est ce qui nous semblait intéressant. |
Laurence
Ory, Directrice mars 07 |
Note
ISP | Face aux enfants
de l'IMP, les institutrices ont pu se sentir quelque peu démunies. Ce n'est
pas leur public habituel. On ne sait pas toujours comment entrer en contact avec
eux. Comment s'y prendre, par exemple, avec des enfants qui ne vont pas spontanément
vers les autres ? Certains sont très agités, les autres au contraire
ont besoin d'être stimulés. Les enseignantes heureusement peuvent
compter sur la présence et sur l'aide des personnels du sessad. |
L'éducation
nationale, de son côté, a permis à chacune des quatre institutrices
de l'école de passer une heure trente dans les locaux du sessad. Formation
minimale ! |
| |
L'éducatrice
spécialisée |
Présentation ISP | Mme
Tougne est chargée de coordonner au sein de l'IMP de Port Neuf les actions
de scolarisation. C'est à ce titre qu'elle a participé à
la scolarisation d'un petit groupe d'enfants handicapés de l'IMP de Port-Neuf
à l'école maternelle Kennedy et qu'elle veille au bon fonctionnement
de cette petite unité. |
Précisons
que Mme Tougne a occupé dans le passé plusieurs postes d'éducatrice
en sessad qui l'ont amenée à travailler dans les classes ou en tout
cas très proche des enseignants, par exemple avec le groupe éducatif
de la maternelle Gaston Balande. Elle connaît bien les rouages de la scolarisation. |
| Faire
connaître, tisser des liens
|
Au
départ, il faut rencontrer des personnes, les enseignants, les parents,
il faut tisser des liens, parler, expliquer, se faire connaître pour rassurer,
pour faire tomber les peurs. L'étape suivante sera de formaliser d'institutionnaliser
si l'on ose dire, les rencontres informelles : régulièrement Mme
Tougne participe aux récréations, elle va déjeuner avec les
équipes éducatives
|
En
début d'année, elle a participé au conseil d'école
afin d'expliquer aux différents partenaires(enseignants, personnels Mairie,
parents d'élèves
)l'importance pour les enfants handicapés
d'être scolarisés avec leurs pairs. |
Elle
doit intervenir dans les classes de Moyenne et Grande Section pour répondre
aux questions des enfants concernant les enfants de l'IMP et profiter de ce moment
d'échange pour les informer sur le handicap |
| Les
enfants |
Les
enfants de l'IMP qui fréquentent l'école souffrent d'une déficience
intellectuelle légère ou moyenne. Ils ont besoin d'un accompagnement
éducatif important et continu, plus soutenu que celui que pourrait assurer
un SESSAD.Aucun des enfants du groupe n'est encore prêt à passer
des journées entières à l'école sans accompagnement
spécialisé. |
A
l'IMP les enfants sont accueillis sur un groupe de six. Le nombre plus important
d'enfants à l'école peut parfois être inquiétant pour
eux. Ils n'ont pas spontanément un comportement d'écoliers. Leurs
réactions peuvent surprendre ils peuvent se montrer agités, manquant
d'attention et ayant des difficultés à suivre une consigne. Leur
peur des autres, du bruit, de l'agitation, peut engendrer des comportements déroutants
voire dérangeants pour certain. Il faut donc créer pour chacun d'eux
le sentiment de sécurité qui l'aidera à accéder à
la scolarité. C'est l'un des rôles des éducatrices. Certains
symptômes disparaîtront grâce à l'accompagnement. |
| Educatrices
et enseignantes. |
Ce
faisant, les éducatrices aident les enseignantes à mieux connaître
les enfants et à mieux se situer par rapport à eux. Mme Tougne et
les éducatrices partagent avec les enseignantes leurs regards sur chacun
des enfants. Avec un double objectif, qui est de l'ordre de la socialisation et
de l'ordre des apprentissages. |
| Aspects
organisationnels. |
Tous
les enfants qui fréquentent l'école y sont inscrits. |
Le
projet personnalisé de scolarisation(PPS) doit définir le temps
et les modalités de scolarisation de chaque enfant. Certains enfants bénéficient
d'intégration individuelle dans des classes accompagnés par une
éducatrice dans un premier temps, pour des activités adaptées
à leur projet individualisé. |
Les
enfants peuvent fréquenter la maternelle Kennedy en principe jusqu'à
7ans,mais le développement physique des enfants est aussi pris en compte,
certain ayant l'apparence d'enfants beaucoup plus jeunes que leur âge réel. |
On
notera aussi que l'IMP reçoit aussi les enfants pendant les vacances scolaires
sur des temps qui correspondent à peu près à la moitié
de ces vacances. Cela permet d'assurer une continuité dans la prise en
charge des enfants. |
| Réactions |
Les
parents paraissent majoritairement satisfaits de cette formule. Pour eux la présence
de leur enfant à l'école est quelque chose de très important
toutefois certain parent ont pu s'interroger et se demander si leur enfant n'était
pas mieux protégé à l'IMP. |
Les
éducatrices ont vite été convaincues de l'intérêt
de cette scolarisation et souhaitent la développer progressivement en articulant
un travail au sein de l'IMPet au sein de l'école. Mais l'IMP reste indispensable
comme lieu de prise en charge spécialisé. Il permet la flexibilité
pour que chaque enfant ait un projet qui prenne en compte ses possibilités
et ses difficultés |
Propos
recueillis auprès de Claudie Tougne, éducatrice spécialisée,
coordinatrice de la scolarisation mars 07 |
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Mise
à jour : 25/09/07
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