Circulaire interministérielle n°2005-124 du 8-3-2005 |
M François Fillon Ministre de l'Education
nationale |
Politique
de prise en charge des personnes atteintes dautisme et de troubles envahissants
du développement (TED) Circulaire
interministérielle Santé / Éducation
nationale -
B.O. n° 15 du 14 avril 2005 - Encart |
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Annexe DÉFINITIONS,
CLASSIFICATIONS, DONNÉES DE PRÉVALENCE ET DE PRISE EN CHARGE |
Extraits Définitions
et classifications |
Les
troubles envahissants du développement sont décrits, dans lactuelle
classification internationale des maladies (CIM 10),
comme suit : Groupe de troubles caractérisés par des altérations
qualitatives des interactions sociales réciproques et des modalités
de communication, ainsi que par un répertoire dintérêts
et dactivités restreint, stéréotypé et répétitif.
Ces anomalies qualitatives, bien que variables dans leur intensité, infiltrent
lensemble du fonctionnement du sujet, quelles que soient les situations.
Dans la plupart des cas, le fonctionnement est anormal dès la toute petite
enfance et, à quelques exceptions près, ces états pathologiques
sont manifestes dès les cinq premières années. Habituellement,
mais non constamment, il existe un certain degré de déficit cognitif
général, mais en fait ces troubles sont définis en termes
de comportement, déviant par rapport à lâge mental de
lindividu (que celui-ci présente ou non un retard mental)... |
Dans
certains cas, les troubles sont associés - et probablement dus - à
des affections médicales (le plus souvent à des spasmes infantiles,
une rubéole congénitale, une sclérose tubéreuse, une
lipidose cérébrale, ou un syndrome du chromosome X fragile). Cependant,
le diagnostic de ces troubles doit être posé à partir des
caractéristiques comportementales, indépendamment de la présence
ou de labsence dune quelconque affection médicale associée.
Les affections médicales associées doivent être notées
séparément. Le retard mental nest pas une caractéristique
constante des troubles envahissants du développement ; quand il est associé
à lun de ces troubles, il doit être noté séparément.
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Selon la CIM 10,
qui indique cependant quil persiste des désaccords quant à
la subdivision de lensemble du groupe, les troubles envahissants du développement
comportent les catégories suivantes : - autisme infantile ; - autisme
atypique ; - syndrome de Rett ; - autre trouble désintégratif
de lenfance ; - hyperactivité associée à un retard
mental et à des mouvements stéréotypés ; - syndrome
dAsperger ; - autres troubles envahissants du développement. |
La
classification française des troubles
mentaux de lenfant et de ladolescent (CFTMEA) propose un chapitre
intitulé Psychoses précoces (troubles envahissants du développement),
qui comporte des catégories mises en correspondance avec la CIM10 ; les
définitions sont similaires en ce qui concerne lautisme infantile,
les autres formes de lautisme, les troubles désintégratifs
de lenfance et le syndrome dAsperger ; la CFTMEA distingue en outre
la psychose précoce et les dysharmonies psychotiques qui correspondraient,
dans la CIM 10, à des autres troubles envahissants du développement.
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Le Diagnostic
and statistical manuel of mental disorders (classification de lassociation
américaine de psychiatrie) dans sa version actuelle (DSM IV), utilisé
au plan international comme la CIM10, propose également un chapitre troubles
envahissants du développement qui comporte le trouble autistique
(correspondant à lautisme infantile de la CIM), le syndrome de Rett,
le trouble désintégratif de lenfance, le syndrome dAsperger,
et les troubles envahissants du développement non spécifiés
(y compris lautisme atypique). |
Dans
leur ensemble, ces classifications convergent sur la notion de troubles envahissants
du développement, groupe de syndromes dont la nosologie est plus ou moins
bien définie, comportant lautisme, dans ses diverses formes, les
troubles désintégratifs de lenfance, le syndrome dAsperger,
le syndrome de Rett. |
La
CIM10, déjà utilisée pour la quasi totalité des statistiques
en France, permet de partager un langage commun, au plan national et international. |
Cependant,
lapproche nosographique ne suffit pas à rendre compte de la situation
de chaque personne, de ses difficultés dans la vie quotidienne et des aides
qui lui seraient nécessaires. Une approche du handicap, telle que la propose
la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé,
est à ce titre un complément indispensable, permettant de mettre
en évidence les différents plans de laltération des
fonctions, des limitations dactivité et restrictions de participation
sociale vécues par la personne, en interaction avec différents facteurs
de son environnement familial et social. |
Il
faut enfin noter que ces classifications sont en constante évolution (...). Prévalence |
Dans
son expertise collective sur le dépistage et la prévention des troubles
mentaux chez lenfant et ladolescent (2001), lINSERM propose
en résumé lestimation suivante : |
Un
taux de 9/10 000 pour la prévalence de lautisme peut être retenu.
En se fondant sur ce taux, on peut estimer que la prévalence du syndrome
dAsperger est voisine de 3/10 000 et que la prévalence des autres
troubles du développement, proches de lautisme, mais nen remplissant
pas formellement tous les critères, est de 15,3/10 000. Au total, on peut
donc retenir que la prévalence de toutes les formes de troubles envahissants
du développement avoisine 27,3/10 000. |
Il
faut indiquer cependant que des études récentes rapportent des taux
de prévalence plus élevés, de lordre de 17/10 000 pour
lautisme et de 60/10 000 pour lensemble du spectre autistique. |
Il
est généralement reconnu que laugmentation apparente de la
prévalence de lautisme dans les études serait liée
à lutilisation de lévolution des définitions,
de critères diagnostiques plus larges et à une meilleure détection
des cas en population générale. |
Enfants
et adultes autistes accueillis dans les établissements et services médico-sociaux |
Enfants
Au total, 4 199 enfants ont été déclarés avec
autisme ou syndrome apparenté dans les établissements pour enfants
handicapés (...). |
Adultes
Au total, 4 399 adultes ont été déclarés avec
autisme ou syndrome apparenté dans les établissements pour adultes
handicapés (...). Par ailleurs, 975 adultes autistes ou avec syndrome
apparenté ont été déclarés en centre daide
par le travail (1,1%) |