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De l'ITEP au collège ordinaire

un transfert de classe de l'ITEP St Antoine au collège Jean Zay ...

à Chinon (37)

L'ITEP St Antoine
ITEP St Antoine
géré par l'ACGESSMS
Quai de l'Ile Sonnante - BP 246
37502 CHINON
02 47 93 66 00
Directeur : Claude LAIZÉ
Directeur pédagogique : Jean-Marc PICHON
ITEP: Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique
ACGESSMS : Association Chinonaise de Gestion d'Etablissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux
L'Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique St-Antoine est un Établissement de Soins et d'Éducation Spécialisée. Il accueille 60 enfants âgés de 6 à 16 ans qui éprouvent diverses difficultés d'ordre psychologique.
Ces difficultés peuvent se manifester par :
- des troubles relationnels liés à des difficultés socio-familiales comme l'inhibition, le refus des règles de l'autorité adulte, une violence verbale ou physique,
- des troubles de l'apprentissage scolaire tels que le désinvestissement ou le blocage des apprentissages,
- des troubles du langage, de la communication et psychomoteurs.
L'ITEP accueille les enfants principalement pendant les périodes scolaires. Pendant certaines périodes de vacances scolaires (février, Pâques, début juillt) des séjours à l'extérieur sont proposés à hauteur de 15 jours au maximum par année scolaire.
La scolarité se déroule selon trois modalités :
- scolarité interne, dans l'une des 4 classes de l'ITEP
- intégration individuelle (une dizaine de jeunes, notamment en SEGPA)
- soit dans l'une des deux classes "intégrées", encadrées par un enseignant de l'établissement
--- à l'école primaire Jacques Prévert de Chinon (9 élèves de 7 à 11 ans)
--- ou au collège Jean Zay, à Chinon (10 élèves de plus de 11 ans)).
C'est cette classe délocalisée au collège Jean Zay, et qui a aujourd'hui le statut d'UPI, que nous présentons ici.


LE TÉMOIGNAGE DES ACTEURS

Le point de vue du Directeur pédagogique de l'ITEP
Mise en place de l'UPI et contraintes diverses

A l'ITEP les uns étaient favorables au transfert d'une classe au collège, au moins pour les élèves présentant des capacités à se socialiser, d'autres se montraient réticents et leurs craintes étaient de deux ordres : que les troubles des jeunes soient réactivés, dans un cadre insuffisamment contenant, et que ce transfert n'entraîne des suppressions de postes.

Par ailleurs le contexte était propice, l'IEN-ASH poussait à la roue et les professeurs du collège accueillaient volontiers le projet. Le travail de préparation fut assez long, mais ensuite la dynamique s'est bien enclenchée.
Il fut convenu que la classe serait une UPI, afin notamment de bénéficier d'une AVS. Mais les élèves restent orientés vers l'ITEP par la CDAPH. C'est l'ITEP qui choisit les élèves de l'UPI. Une institutrice de l'ITEP a en charge l'UPI du collège, mais les élèves reviennent à l'ITEP pour les soins.

Cette organisation implique un certain nombre de contraintes : calage des transports, des soins, prise en compte des horaires des deux établissements, cantine… Certains élèves, par exemple, reviennent déjeuner à l'ITEP. Des protocoles d'intégrations permettent d'harmoniser les fonctionnements.

Partenariat : une équipe de suivi éducative et pédagogique
Pour les élèves, l'ITEP constitue une base arrière, où ils ont des repères, des liens avec les personnes : la différence avec ce que serait une prise en charge par un sessad est donc assez profonde.
Il est apparu assez vite nécessaire d'être attentif à ce que les élèves de l'ITEP ne soient pas assimilés à ceux du collège, sous prétexte d'intégration : veiller par exemple à ce que lors des conseils de classe le ragard clinique ne disparaisse pas. Car se serait aller vers de nouveaux problèmes.
C'est ainsi qu'a été mise en place une équipe de suivi éducative et pédagogique, réunissant le principal de collège et le directeur de l'ITEP, les enseignants, le directeur de la SEGPA, et le psychologue de l'ITEP. L'enseignant référent est également invité. Cette équipe se réunit toutes les trois semaines, elle permet de développer l'analyse de la pratique, d'apporter un éclairage sur tel ou tel élève, de préparer les intégrations.
Les élèves intégrés le sont d'abord sur un critère de sociabilité : il faut que la vie au collège envisageable. Le second critère est celui de l'avenir scolaire du jeune. On sait que chez certains les capacités scolaires sont inhibées. Il faut faire comprendre au collège que ces jeunes ne sont pas encore prêts à une scolarité ordinaire…
Les parents

90% des jeunes sont internes. Il est difficile de déplacer les parents. A quoi s'ajoutent qu'un certain nombre des parents n'investissent pas le scolaire et que certains enfants sont éloignés de leur famille sur décision de justice. C'est donc l'ITEP qui remplit les dossiers et qui procède à l'inscription.

En conclusion

Malgré le désintérêt de leurs familles, certains enfants investissent vraiment le scolaire. Ils ont un avenir scolaire. Et ceux qui restent à l'établissement voient avec envie leurs copains qui vont à l'école primaire ou au collège. Les éducateurs sont de plus en plus favorables à ce type de fonctionnement.

Propos recueillis auprès de M. Jean-Marc Pichon, Directeur pédagogique
Juin 2007
Le point de vue de l'enseignante de l'UPI
L'enseignante de l'ITEP qui a en charge l'UPI du collège considère son UPI plus comme une plaque tournante que comme une classe. Elle essaie de conduire des actions plus transversales.

A début, elle avait divisé sa classe en deux groupes de niveau. Aujourd'hui son action est plus individualisée, quoique le travail en groupe lui manque un peu, à titre personnel. Elle travaille beaucoup en liaison avec les professeurs, devient répétitrice, vérifie les devoirs…

Elle intervient aussi, parfois, pour reprendre un élève qui explose, qui ne supporte pas le cours ou qui ne supporte pas la cour…
Propos recueillis auprès de Mme Bogda Szotowski, professeur des écoles spécialisée
Juin 2007
 
Le collège Jean Zay
Collège Jean Zay
6 rue Auguste Correch
37500 CHINON
02 47 98 26 26
Principale : Marie-Laure ROUX
Directeur de la SEGPA : Alain LECRUT
   
Les points de vue de la Principale du collège et du Directeur de la SEGPA
L'UPI du Collège jean Zay
Le collège Jean Zay a un effectif de 580 élèves. Il recrute sur un secteur très étendu et beaucoup d'élèves ont donc des temps de transport très longs. C'est une donnée dont l'établissement doit tenir compte.
Le collège possède une SEGPA prévue pour 92 élèves, et qui est équipée de trois ateliers.
L'UPI est dans sa quatrième année d'existence. Elle avait été ouverte pour donner une suite à la CLIS primaire qui travaille avec l'ITEP (troubles du comportement avec parfois retard cognitif). L'UPI est prise en charge par l'une des enseignantes de l'équipe pédagogique de l'ITEP et l'Education nationale fournit une AVSco. Les élèves bénéficient de la double inscription ITEP et collège.
Une évolution
En quelques années, l'UPI a déjà connu une réelle évolution. Au départ elle avait accueilli 10 élèves très motivés qui ont pu par la suite rejoindre la SEGPA voire même le collège. Dans les années précédentes, plusieurs élèves ont obtenu le CFG, notamment ceux qui fréquentaient la SEGPA.   L'an passé, 2 élèves sont entrés en LP à l'issue de l'UPI (mécanique et peinture).
Mais  l'évolution de la population de l'ITEP entraîne aujourd'hui des difficultés croissantes. La gestion de jeunes qui envoient volontiers tout promener ou qui "piquent des crises" demande de plus en plus d'énergie. Certains, d'ailleurs, ne sont plus scolarisés qu'à mi-temps. Il y a encore des temps d'intégration de l'UPI vers les classes du collège, mais aucun en SEGPA cette année. L'institutrice passe plus de temps dans sa classe qu'à accompagner des intégrations.
Cette année, l'UPI reçoit 7 élèves, dont 4 à temps plein. On vise pour eux au moins l'ASSR (Attestation scolaire de sécurité routière), 1er et 2ème niveau.
La vie scolaire
L'objectif premier est celui de l'intégration sociale des jeunes dans la vie du collège. L'AVSco joue ici un rôle important. Elle accompagne notamment les jeunes à la cantine, durant les récréations et aussi au foyer où ils semblent bien trouver  leur place dans les différents clubs (pétanque, journal, échecs…).
La gestion de l'UPI a ceci d'intéressant qu'il faut constamment ajuster, inventer…
Le partenariat
Le partenariat avec l'ITEP est fondamental, et de ce point de vue tout se passe bien. On travaille ensemble. Les jeunes ne sont pas non plus sans poser de problèmes à l'ITEP ! L'existence de l'ITEP comme base arrière constitue pour le collège une sécurité, on peut diminuer ou augmenter les temps de scolarisation, savoir qu'un jeune qui pose trop de problèmes sera repris par l'ITEP ou tout simplement éviter d'engager un jeune dans une voie scolaire sans issue pour lui.
Les réunions collège/ITEP sont régulières, au rythme de deux par trimestre. Tous les personnels concernés y participent. C'est là que sont prises toutes les décisions concernant les jeunes.
Ce suivi est indispensable, mais il est très mangeur de temps.
Note complémentaire.

Quelques jeunes de l'ITEP dont le niveau et le comportement le permettent sont également scolarisés à la SEGPA en intégration scolaire individuelle. Ils ne sont plus que 5 cette année, alors que dans le passé leur nombre s'est élevé jusqu'à 12.

 
Propose recueillis auprès de Marie-Laure Roux, Principale, et d'Alain Lecrut, Directeur de la SEGPA du collège Jean Zay  -
 
Mai 2008.
Bilan 2004-2005 (Extrait de la fiche informative du collège)
 

Points positifs :
  • pour tous les élèves internes à l’ITEP , la scolarisation en milieu ordinaire est ressentie de façon positive : il s’agit bien d’une promotion
  • pour les élèves, les parents, les éducateurs ainsi que  pour les enseignants des classes d’accueil, l’inscription en UPI du Collège est une étape, un  passage  avant la reprise d’une scolarisation plus ou moins adaptée
  • la scolarisation en UPI permet une adaptation réelle aux besoins des élèves concernés : les matières scolaires, le niveau scolaire par matière, le nombre de cours, la vitesse de progression peuvent être discutés lors de l’établissement d’un projet individuel
  • le travail scolaire proposé dans la classe d’UPI  ( en rapport étroit avec les demandes  formulées par les enseignants des classes d’accueil), ne donne plus lieu à des refus ou tentatives de « négociations », attitudes fréquentes au début de la scolarisation en UPI
Difficultés rencontrées
  • gestion des moments en grand groupe (les élèves n’aspirant pas à former une unité)
  • disparité d’aides selon les difficultés des élèves (difficultés rencontrés lors les intégrations) : il s’agit souvent d’aide individuelle, à mettre en place très rapidement
  • pour certains élèves, les moments passés dans la classe d’UPI représentent une détente, un réel relâchement après de longs moments de concentration et d’effort  dans les classes d’accueil.
  • pour les élèves en difficulté (orientés vers les établissements spécialisés en fin d’année), l’aide par le matériel  de manipulation n’a pas toujours été bien acceptée
  • les supports de lecture adaptés aux besoin de certains élèves (ayant un vocabulaire restreint et des difficultés de compréhension de textes complexes) sont peu nombreux
  • refus systématique de certains professeurs d’accepter des élèves de l’UPI (difficulté supplémentaire, quand il s’agit de matières où les enseignants sont peu nombreux, comme, par exemple les arts plastiques, la musique)
Mise à jour : 04/03/08

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