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Que deviennent les jeunes dysphasiques ?

Quelques témoignages

 

Quelques nouvelles, en mars 2020. Que sont devenus les jeunes ?

Isabelle J.

Des nouvelles de mes deux enfants dysphasiques.
La grande (22 ans) à obtenue un Cap en maroquinerie. Depuis, elle végète, (...)
Le petit (20 ans) vit dans un foyer de jeunes handicapés. Il est sorti du système scolaire sans diplôme. Il a le projet de travailler comme boulanger

Annie S.

 

Le fiston, 27 ans, bac pro compta réussi mais chômage après et plus d'énergie pour poursuivre sa formation, a finalement intégré un ESAT blanchisserie depuis bientôt 7 ans. Il dit que cela lui convient et il a l'air heureux dans son travail.

Nadine S. un fils de 17 ans en 1e techno agronomie et monde vivant ; toujours les mêmes difficultés et inquiétudes même s'il est un peu moins isolé aujourd'hui.
Florence V. Je suis toujours investie dans l'association AAD Rhône alors que mon fils a 26 ans. Il a un CDI en usinage, son permis...
Marie-Thérèse. V. Ma fille a 23 ans, elle a passé son bac général l'année dernière et fait une année pour devenir sophrologue.Après, pour un emploi ce sera une autre paire de manches...
N. R.

Un fils de 31 ans qui a eu un BP  peinture . A fait un remplacement dans une entreprise  autre que la peinture où il est toujours (9 ans) La chance d avoir commencer à travailler avec des gens à l’écoute, il a été formé, il a passé son CAP et est très bien à son poste, c’est une entreprise de céréales Bio (céréco). Maintenant il apprend au nouveau arrivant, 

Claire R.

Un fils de 17 ans maintenant. En bac pro Technicien en Chaudronnerie Industrielle avec RQTH car il ne souhaite plus avoir d'AVS. Des profs à l'écoute et qui s'adaptent. Une filière qui lui convient parfaitement.
Pour la suite il voudrait faire une formation informatique pour allier les deux formations. 

Frédéric C.

Notre fils a maintenant 23 ans et travaille à l'esat du M. depuis bientôt quatre ans après une scolarité à l'impro de T., Il a validé une attestation de compétence comme palefrenier. Tout petit déjà nous l'avions inscrit à sa demande au centre équestre "la petite écurie" à A.. Le contact auprès des chevaux  lui a fait un bien énorme et il voulait en faire une activité professionnelle, pas évident quant on débute avec un handicap, Un esat équestre était à 25km de notre domicile. Après quelques semaines de stage pendant lesquelles il donnait à l'unanimité entière satisfaction, on lui a proposé à sa grande joie un emploi dans cet environnement agréable en pleine nature et au contact des animaux. Parmi ses activités il encadre même des enfants handicapés en cours d'équithérapie! Quel plaisir de le voir évoluer dans son domaine de prédilection. Le langage est bien compréhensible mais les lacunes comme lire, écrire et compter demeurent. Il aspire à plus d'autonomie et s'engage tout fraichement dans le code de la route,

Edwige D B.

Danaê a 20 ans et a obtenu son Bac Pro cuisine il y a 2 ans. L’année dernière elle a poursuivi avec succès en Mention Complémentaire Dessert à L’assiette et CAP Pâtisserie en candidat libre. Enfin cette année elle termine avec une Mention Complémentaire Traiteur. Bref sa curiosité est insatiable avec toujours ce souci du perfectionnisme . Résultat je cuisine , quand j’ai l’autorisation (ils peuvent être tyranniques à leur façon ! ), sous haute surveillance… En un mot, elle s’éclate après des années scolaires frustrantes !

Le seul bémol au tableau : elle reste très influençable et dans ces métiers nous devons être vigilants car son désir de « plaire » peut être exploité. C’est un équilibre à trouver qui viendra avec la maturité, toujours un peu décalée par rapport aux jeunes de son âge.
Avec tous mes souhaits de réussite à nos jeunes. Certes ils ne rentrent pas dans le moule mais justement c’est leur atout ! La recette (notez l’influence du vocabulaire culinaire qui a envahi notre quotidien!) de leur succès est de concrétiser leur passion mais avec prudence …
 
Note ISP

Septembre 09
On nous rapportait récemment la réaction d'un médecin responsable d'un service départemental de Promotion de la santé en faveur des élèves qui, alors qu'on se plaignait devant lui que des élèves dysphasiques n'avaient pas obtenu de bénéficier de l'aménagement des épreuves du bac, avait répondu :"Ah parce qu'il y en a qui vont jusque-là ! En tout cas, s'ils passent leur bac, c'est qu'ils n'en ont pas besoin !".
En fait la confusion entre dysphasie et retard mental est encore fréquente, et même chez des professionnels de la santé ou de l'éducation nationale (exemple récent d'une émission télé ou d'un médecin intervenant lors d'une conférence-débat du 10 octobre dernier pour expliquer que les enfants dysphasiques n'iraient jamais très loin dans leurs études).
C'est pourquoi nous estimons utile de reproduire ici les témoignages de quelques jeunes (ou moins jeunes) dysphasiques, - témoignages recueillis pour une part sur la liste de diffusion "dysphasie" - qui nous parlent de leur cheminement vers l'insertion professionnelle, avec ses difficultés, ses échecs, ses réussites.
Voir aussi : le parcours d'un jeune dysphasique
Rappelons aussi qu'on trouve dans ce site une page sur l'insertion professionnelle des personnes handicapés.
 
Jacqueline, 21 ans : Que deviennent les jeunes dysphasiques ?
18-01-15 Je m'appelle Justine, j'ai 21ans.
J'ai été diagnostiquée dysphasique réceptive à l'âge de 3ans. J'ai redoublé mon CP. J'ai été suivie par des orthophonistes jusqu'à l'âge de 10ans.
Je venais d'emménager à V.. Ma mère a pris contacte avec un service orthophoniste. Je me souviendrai toujours du refus que j ai reçu à ce centre près de chez moi. La personne qui m'avait reçue m'avait conseillé de voir une psychologue du centre. En protestant que ca faisait 7 ans que j 'étais suivie par des orthophonistes et que je continuais à ne pas savoir écrire correctement. Puis j' ai fait 4 séances avec la psychologue avant d'arrêter.
A 14 ans, une infirmière de l'école m'a convoquée et m'a demandé de lui montrer un de mes cahier. Ce que je ne savais pas à cette époque, c'est que j 'avais alors renoncé à faire valoir des aides à mon handicap . Je pensais qu'elle allait me  sanctionner (me faire redoubler). J'ai donc montré mon cahier d'histoire, où le professeur  nous faisait copier le tableau et où j' avais bien le temps d'écrire. Elle m' a dit : " Tu fais beaucoup de fautes d'orthographe mais tu n'es pas dyslexique". Le jour même j'apprenais que je ne serais plus considérée comme dys. J'ai donc passé mon brevet des collèges en candidat "normal". Je l'ai reçû avec la mention assez bien, malgré qu'en plein milieu des épreuves j'avais appris avec douleur que mes vœux d'orientation avaient été refusés.
Au premier vœu, j'étais numéro 5 en liste d'attente  pour une classe de 25 éléves sur 450 demandes pour un bac ST design et art appliqué. Mes deux autres vœux n'avaient pas été pris en compte (victime du système d'orientation mal fait....). Malgré que je ne sois acceptée nulle part, je m'inscrivais quelques jours après  en SES (choix trois refusé à la base). C'est à cette époque que je me suis sentie abandonnée par l'éducation et la société. J'ai commencé à faire une dépression. Je ne me sentais pas à ma place. J'ai tenté de faire une option en art plastique. Rien à faire, pas de place et quand une place s'est libérée je n'étais pas faite pour la section art plastique (pour des raisons littéraires). J'ai sombré ; la matière art plastique me manquait terriblement. Ma moyenne qui était de 12-13 en 3ème a fini à 7-8.
Ma mère  me voyant très malheureuse m'a donc inscrite à des cours dans un atelier de dessin. J'ai repris des couleurs. Ma vie tournait plus autour de l' atelier. Mais parents m'ont ensuite inscrite dans une école privée "N. Ecole d'art", où j'ai repassé une seconde art appliqué. J'ai tenté de faire un bilan orthophoniste avant de passer mon bac ST et design et Art Appliqué. Malheureusement je n'ai trouvé aucune orthophoniste qui voulait me le faire passer  (elles prétextaient avoir du mal à avoir des tiers temps pour leurs propres patient). De plus mes parents me dissuadaient de passer en candidat handicapé, en me disant "comment tu feras pour plus tard blabla handicapé blabla. J'ai donc passé mon bac en candidat libre et "normal". A cette époque je commençais à voir mes limites. Je désirais même arrêter un ans pour m'améliorer en français et en anglais. J'ai obtenu mon bac sans mention. Et j'ai commencé mes études supérieures en design Produit.
Dans quelques mois je vais passer mes épreuves de BTS DESIGN PRODUIT. J'ai cette fois-ci insisté auprès de ma mère pour qu'elle m'aide. Littéralement j'ai fondu en larmes en pleine rue face à l'incompréhension que mes parents avaient face à mon handicap. Je crois que ce qui a fait réagir ma mère, c'est quand je lui ai dit que je n'y arrivais plus, que j'étais fatiguée. J'avais dépassé les limites de mes capacités. "Je perds des points bêtement depuis toujours car je n'ai pas suffisamment de temps pendant les épreuves" . Et que j'aurais aimé commencer à travailler après mon BTS. Mais si les gens pouvaient commencer à travailler après le Bts il y a 20 ans, j'avais bien compris que ce n'était plus le cas aujourd'hui. Et qu'il fallait que je fasse un bac +3 ou bac +4. Mais aujourd'hui je suis confrontée à mes grandes difficultés. Je n'arrive pas à me faire comprendre en écriture, en dissertation , en synthèse de document, en écriture personnelle. Et je ne vous parle pas de l'anglais que je ne pratique pas à oral car je n'arrive pas à entendre correctement les sons. Ce qui me désespère .
Je suis convaincue de ne  pas avoir les capacités pour continuer les études. Mais c'est dur d' y renoncer car en même temps je renonce a mon rêve d'être designer produit. Je renonce à ma passion. Et pour devenir quoi, par dessus le marché ? Aucune idée !
J'ai aujourd'hui l'impression que je vais finir ouvrière. Et me transformer en machine. Je ne sais pas où m'orienter. Dois-je m'arrêter 1ans et tenter de m'améliorer en anglais, et reprendre des cours d'orthophonie ? Puis reprendre le cours de mes études? Ou dois-je abandonner cette illusion de devenir designer ?
Et puis si je passe tout çà, qui voudrait d'un designer produit DYS ?
P.S. Un design est sorte de styliste pour les objets qui sont produits industriellement (table , fer à repasser , bouteille de coca......).
Jacqueline
04-03-16 Depuis, j'ai obtenu mon BTS design produit.
Je suis en année de césure et travaille en tant que barista Starbucks et fait quelques
missions d'intérim en tant que designer produit pour une entreprise de (...)
J'ai repris des cours d'orthophonie.
Je suis pré-sélectionnée pour la licence pro design, matériaux, modélisation de l'IUT de N..
et suis à la recherche d'une entreprise pour la signature d'un contrat d'apprentissage.
 
Aurélien, 27 ans
14-06-09
(...) je m'appelle Aurélien, je suis dysphasique, j'ai bientôt 27 ans cette année et j'ai repassé mon BTS Informatique de Gestion option Administrateur de Réseaux au lycée Notre-Dame à Villefranche-sur-Saône. J'ai eu les encouragements de l'ensemble de mes profs avec pour avis "avis très favorable" alors que l'année dernière c'était "doit faire ses preuves". Malheureusement, à la grande tristesse de mes profs, je suis recalé à nouveau. Ça me faisait de la peine de ne pas avoir vu mon nom sur la liste. (...)
Ce je compte faire ? Eh bien, depuis début juin 2009, je recherche du travail dans le monde de l'informatique et avec le nombre d'entretiens d'embauche que j'ai eu jusqu'à présent : TOUS NÉGATIF. Cela me fait mal intérieurement, mais je me dis que je dois continuer encore et encore... (...) Je n'ai pas trop parlé de ma dysphasie en entretien, mais je ne sais pas si c'est utile... (...) Je pense repasser mon BTS mais soit en candidat libre soit avec le CNED... Sinon, depuis 2007 je travaille en donnant des cours particuliers à domicile pour les élèves de la 6ème jusqu'à la Terminale (toutes sections confondues) avec la société ABC Cours Particuliers (...).
Pour ceux et celles qui ne me connaissent pas encore, je viens de la Réunion et j'ai décidé tout seul (de mon plein gré), avec l'appui fort de mes parents, de repartir sur la Métropole tout seul, de me trouver un appart à moi tout seul comme un grand, une voiture à moi tout seul avec le paiement des charges à mon nom, etc., etc.. Maintenant, je sais que la vie n'est pas facile ni rose. Je m'accroche bien solidement à la barre même si par moment des coups de blues... (...).
05-09-09

Je m'appelle Aurélien, je suis dysphasique âgé de 27 ans. Je n'ai pas eu mon BTS Informatique cette année, mais je vais le repasser en candidat libre. Par ailleurs, j'ai fait mes demandes d'emploi depuis mai jusqu'en août de cette année et, à force de recevoir des résultats négatifs suite aux entretiens que j'ai passés, j'ai eu un entretien positif. Eh oui, maintenant, j'ai un travail et ça me plait. Je suis assistant d'éducation dans un lycée pas très loin de chez moi.

Pour ceux et celles qui habitent dans le Rhône, le nom du lycée s'appelle Val de Saône qui se trouve à Trévoux. J'ai une bonne équipe même si les caractères de chacun sont un peu difficiles, mais pour ma part ça me passe par-dessus, car j'ai un caractère fort. (...) Je surveille le réfectoire, les permanences, les études surveillées, les couloirs, etc etc. Je n'ai pas pu dire au proviseur ma dysphasie et la démarche que j'ai faite auprès de la MDPH pour avoir la RQTH, par faute de temps, il était pressé.
Je travaille le lundi, jeudi et vendredi avec un rythme de 18h par semaine. Quand j'ai annoncé cette nouvelle à mes parents, ils étaient très contents. Quand la CPE m'a demandé ce que je ressentais, j'ai répondu que j'étais trop ému pour répondre, mais je suis très content.
Entre temps, je me prépare à mon BTS en candidat libre, ensuite je donne des cours particuliers en maths avec un organisme ABC Cours Particuliers depuis bientôt 3 ans et je m'entends très bien avec eux. Ils sont au courant de ma dysphasie et ils m'ont répondu que ce n'est pas le plus important, mais uniquement ma tâche que je dois accomplir auprès des élèves. Ma conseillère pédagogique m'a dit un jour "Eh bien dis donc, si les profs étaient comme vous, ce seraient génial, car vous êtes près des gens et des jeunes"...
21-09-09
(je cherche de l'aide pour) procéder à la création de l'entreprise que j'aimerais envisager à savoir : service d'aide à la personne. Je connais une personne très proche de moi qui a fait des études de psychologie avec l'obtention de cette matière cette année et du coup, je pense (qu'on peut) faire quelque chose d'original.
(...) je pense que ça pourrait plaire aux jeunes et aussi éventuellement adultes DYS qui cherchent un travail pour se sentir reconnus et aussi enfin acceptés. (...) Car, malheureusement, il faut dire que nous somme dans une société de plus en plus individualiste et quand on voit une personne handicapée (pas seulement physique et moteur, et aussi les DYS) et bien, automatiquement on est montré du doigt, mis de côté, dossier en attente... alors que pour les autres cela passent très bien sans aucun soucis. Je sais qu'il y a la nouvelle législation pour le RQTH qui est une très bonne chose pour les entreprises, mais je parle pour le monde au quotidien avec qui on vit chaque jour (...). Un simple regard, un sourire et tout peut changer la mentalité des personnes.
Je recherche des jeunes DYS qui sont motivés à me rejoindre et qui connaissent l'informatique en vue de créer une PME. Si vous êtes intéressé(e)s, n'hésitez pas à me contacter pour avoir plus amples renseignements.
Mes parents m'encouragent à fond dans cette démarche même s'il y a 10 000 kms qui nous séparent !!!! On s'appelle tous les jours.
 
Stéphane, 21 ans

Sylvana V.

06-09-09

Je viens vous donner des nouvelles de Stéphane : cela fait un an qu'il travaille à Carrefour en qualité de boulanger et cela se passe bien. Il a eu son code au bout de la cinquième fois et maintenant c'est la conduite. Carrefour est content de Stéphane, de son sérieux et du travail effectue et à partir d'octobre il sera au niveau 2. Il continue l'orthophonie une fois par semaine.
Nous sommes très contents, car nous avons tellement lutté pour qu'il fasse ses études normalement !
il continue une fois par semaine l'orthophonie
 
Antoine, 20 ans
07-09-09

Moi j'ai 20 ans (depuis juillet) et j'ai eu le bac S (avec tiers-temps + dispense de la LV2 espagnole), puis le BTS (Etude et Economie de la Construction; avec le tiers temps); et dans deux jours à peine je commence une licence professionnelle en Choix Constructif à Qualité Environnementale.

Même si mon parcours vous paraît beau, et que vous doutez de ma dysphasie (orthophonie dès 4ans jusqu'en 3ème), je tiens à vous dire mon soutien et souhaiter BON COURAGE à tous pour cette nouvelle rentrée !
   
Bérénice, 22 ans
19-03-11
Je m'appelle Bérénice j'ai 22 ans. J’ai la RQTH (Reconnaissance Qualité Travailleurs Handicapés) et je suis dysphasique de puis toute petite. Mes parents ont repéré très vite que j’étais très différente des autres. Ils ont tout de suite contacté des médecins. J’ai fait une visite chez un pédiatre Mme Edwige ANTIER qui a proposé de faire un bilan orthophonique et elle nous a donné les coordonnées de l’orthophoniste Madame B. C'est la première orthophoniste mais je ne l’aimait pas du tout. J’ai été diagnostiquée dysphasique phonologique syntaxique depuis l’âge de 3 ans et demis en allant à l’hôpital Robert Debré en mars 1992.Alors mes parents ont recontacté le pédiatre Edwige ANTIER qui a donné les coordonnées d’une nouvelle orthophoniste dans le 17ème Mme Brousse DE CORTA et grâce à elle je suis devenue à peu près normale aujourd’hui. (...) En 2ème année de maternelle l’école Péreire dans le 17ème a soulèvé que j’avaisi des problèmes de psychomotricité fine et j’ai commencé des séances de psychomotricité En 3ème année de maternelle en février 1993 il y a eu la visite du psychologue scolaire et je suisrentrée en CP, et jusqu’en CM1, mais on a mis en place une convention d’intégration. J’ai été filmée chez moi pour l’émission Savoir Plus Santé en Mai 1996. J'ai appris à parler à l'âge de 7 ans en suivant des rendez-vous orthophonistes pendant toute ma scolarité de la maternelle au primaire inclus jusqu'en 1998. Cela m’a énormément aidé.
J'ai redoublé mon CM1 en 1998. Du CM1 à la 3ème je n'ai plus redoublé de classe. J'ai obtenu mon Brevet des Collèges du premier coup. En 2004-2005 j'ai fait une Seconde Générale et Technologique adaptée.et cette Seconde c'était une Seconde de remise à niveau et suite à cette Seconde j'ai été orienté en BEP Métiers du Secrétariat au lycée Carcado-Saisseval dans le 6ème arrondissement de Paris. En juin 2007 j'ai obtenu mon BEP Métiers du Secrétariat. Après mon BEP j'ai décidé de poursuivre en Bac Professionnel Secrétariat, et en 2007-2009 j’ai fais mes 2 ans de Bac Pro (1ère et Terminale Bac Pro Secrétariat au lycée Georges Guérin à Neuilly-Sur-Seine dans le 92 et en juin 2009 j'ai obtenu mon Bac Professionnel avec Mention Assez Bien. C’est grâce au tiers temps que j’ai eu mes examens du premier coup et après mon Bac Pro Secrétariat j'ai décidé de poursuivre en BTS Assistant de Gestion PME PMI et j’étais en 2009-2010 en 1ère année de BTS Assistant de Gestion PME PMI au lycée Passy Saint Honoré dans le 16ème arrondissement de Paris et là actuellement en 2010-2011, je suis en 2ème année de BTS Assistant de Gestion PME PMI au lycée Emile Dubois dans le 14ème arrondissement de Paris.
Je parle mieux que quand j'étais petite et mon entourage me comprend bien. Mes parents font partis de l'association de Avenir Dysphasie. Et je souhaite correspondre avec des personnes dysphasiques comme moi
Il faut se battre dans la vie pour réussir, le seul moyen pour progresser avec la dysphasie c’est de faire plein de rééducation avec l’orthophoniste. C’est grâce à cela que je parle mieux, et que mes amis, les gens de mon entourage et dans les stages, me comprennent bien et ne font pas la différence à cause de mon passé.
11-07-11

Je tiens à vous informer que j'ai eu mon BTS Assistant de Gestion PME PMI du premier coup comme le Brevet, le BEP et le Bac Pro

ISP Félicitations, Bérénice ! C'est important pour vous et pour tous les jeunes dysphasiques !
 
Petit débat à propos de l'orthographe
Antoine
22-09-09

Je pense bientôt mettre mon temoignage dans parole Parole. Il faut juste que je corrige les maudites fautes !!

Frédérique
22-09-09
Ton témoignage nous intéresse AVEC tes fautes ! Cela permet de mieux comprendre tes difficultés.
ISP

22-09-09
Oui, c'est peut-être valable pour une revue spécialisée dans la dysphasie, mais personnellement, dans mon site, je préfère publier des textes sans fautes. Je comprends tout à fait que certains aient de bonnes raisons d'en faire, mais si je publie leur texte, je les corrige.
Je pars du principe que la langue française est notre outil de communication, qu'elle est notre bien commun, et qu'elle dépasse chacun d'entre nous. Si je veux communiquer avec d'autres, j'essaie d'utiliser cette langue commune et de ne pas leur imposer mes petites altérations ou déformations personnelles.
Francine
22-09-09
Antoine VEUT écrire sans faute et c'est tout à son honneur !!!!!
Frédérique
23-09-09
Je comprends votre position, mais dans le cadre d'un journal, je pense que les fautes d'orthographe ou de syntaxe que pourraient faire Antoine font entièrement parti de son témoignage.(...) Je partage aussi votre avis sur notre langue commune (...), mais j'avoue que je me laisse séduire quelquefois par la communication en sms,... je me dis que nos dys ont finalement de la chance de vivre à cette époque où tout est permis... (...) Personnellement, mon fils n'arrivera jamais à corriger ses fautes, donc les sms vont banaliser son handicap, et c'est tant mieux pour lui !
ISP

23-09-09
Il y a un langage plus ou moins fantaisiste, plus ou moins simplifié, parfois drôle, qui s'adresse en général à un public restreint ou à un public complice. Vous vous amusez bien avec les SMS et il est vrai que cela permet une communication rapide et facile. Mais vous ne les envoyez pas à n'importe qui, ni dans n'importe quelles circonstances.Tant qu'on utilise cette langue en sachant parfaitement ce qu'on fait et à qui on s'adresse, il n'y a pas de problème.
Ce qu'il faut éviter, c'est de laisser des jeunes s'enfermer dans des formes de langage qui les stigmatisent et qui les marginalisent, sans qu'ils en aient une claire conscience.
Sandrine
24-09-09
Je connais un peu Antoine pour parler avec lui sur msn. Il est extremement intelligent mais il fait des fautes d'orthographe et alors moi aussi et je ne suis pas dys (...). Je trouve également que dans le magazine  parole ça ne poserait pas de problèmes :  bien au contraire, ce sera meme une preuve que même en faisant des fautes d'orthographes eh bien il s'en sort et royalement..... 
Jean-Christophe
25-09-09
Je ne veux pas rentrer dans la polémique de savoir s’il faut accepter ou non les fautes dans la rédaction de témoignage, mais plutôt expliquer le ressenti que j’ai face à l’existence de mes problémes de langage. (...) J’ai beaucoup souffert (comme tous les dys sur ce forum) des remarques des profs sur mes difficultés de langage. Je dois avouer que quand j’arrive à écrire correctement, c’est une très grande revanche sur mon passé et aussi ça signifie que je progresse ! Au moins des efforts de boulots récompensés ! ouf ! Je mets beaucoup de temps à écrire, à corriger mes fautes à les comprendre et je demande beaucoup l’aide de mes parents. Mais je me suis rendu compte que c’est à force de cet exercice mental extrêmement difficile et très fatigant que j’ai pu vraiment progresser, en prenant conscience de mes fautes, d’où le rôle primordial de l’orthophoniste. Même si les progrés ne se font pas sentir de suite, on les voit dans le long terme (dans 10 ou 20 ans). Je me dis que c’est une habitude qu’il faut que je prenne si je me veux m’en sortir. Même si je suis encore très lent, je sais qu’avec l’habitude que j’aurai pris, j’irai plus vite surement ! Des fois, je me suis dit « Enfin la dysphasie est derriére moi ! » quand je fais des progrés mais des fois elle me rattrape…
Je pense en effet le véritable probléme est : comment la société nous juge quand on a un probléme de langage et comment on est considéré. Quand on n’est pas dans la norme, on est vraiment stigmatisé, on est mauvais, etc. Par exemple, pour mon cas, un prof m’a dit il y a 3 semaines de faire très attention quand j’écris car quand je lui ai écris j’avais fait plein de fautes malgré une relecture attentive et il m’a dit les fautes d’orthographes « ça donne vraiment un très mauvais effet ». C’est très dur à entendre.  En discutant avec les autres jeunes dysphasiques, c’est le probléme de la double souffrance qui revient : déjà la souffrance pour communiquer, mais surtout et peut-être le plus douloureux, la réaction des autres…  
En changeant de sujet, j’ai pu également assister à une réunion de PPS (projet personnalisé) pour un enfant en scolarité normale avec un AVS. Mais j’étais fortement surpris et surtout très révolté contre un psychologue d’école qui mettait des bâtons pour cet enfant : il ne croyait pas à l’existence de la dysphasie (ce ne sont que des mots…) et inventait des choses invraisemblables comme par exemple qu’il était traumatisé par l’eau quand il allait en piscine. Heureusement que l’instit est intervenu pour lui dire que les autres enfants étaient également un peu mal à l’aise et que les parents de cet enfant ont repliqué qu’il s’amusait comme un fou à l’océan ! Je trouve incroyable que des adultes professionnels puissent rabaisser autant un enfant ! Les parents m’ont invité à cette réunion pour défendre cet enfant que j’ai essayé au mieux car il a droit à réussir !
Frédérique
25-09-09
Je comprends que les dys aient envie de se normaliser, j'ai tendance aussi à vouloir tout faire pour aider mon fils à "rentrer dans le moule". Seulement, il y a un moment, il faut arrêter de vouloir jouer
ce jeu, le jeu de ces gens qui n'y comprennent rien !
"D'être mauvais en orthographe, ça fait mauvais effet", oui, tous les mauvais élèves en orthographe l'ont entendu...
C'est peut-être facile ce que je vais dire, mais pour que les autres acceptent votre différence, il faut que vous-même vous l'ayiez acceptée : "Je suis dys, et alors ?" Plus sérieusement : " je suis
dys, et c'est comme ça". L'aveugle ne verra jamais, le sourd n'entendra jamais, et ils ne s'excusent pas de leur différence. Je crois qu'il faut essayer d'arriver à ce stade. (...)
Je veux être simplement réaliste mais non fataliste, car toi, grâce à ton travail, à ta persévérance, tu y es arrivé : tu es l'exemple que je reprends chaque fois qu'on met en doute les capacités des dysphasiques ! Tu es notre espoir !
Antoine
25-09-09

Je voulais juste m'exprimer sur le message de Jean-Christophe. Je suis d'accord que TOUT le MONDE fait des fautes d'orthographe, et les DYS en font malheureusement un peu plus. Après pour la correction (relecture), je vois une difference. Les personnes sans troubles du langages ont encore beaucoup d'energie, alors que les DYS pour arriver au point des personne sans troubles du langage avant la correction ont DEJA utilisé ENORMENT d'énergie !!!!

Frédérique
25-09-09
Ce débat est une bonne chose, c'est intéressant de voir les différents points de vue. Je suis tout à fait d'accord avec toi, sur la fatigue et sur le fait de la mauvaise impression.
Mais si on a d'autres atouts, cette mauvaise impression passe en second plan ! J'ai été aussi prof et je me suis rendue compte de cela...
Françoise

01-10-09
(...) Rares sont ceux qui ne font pas de fautes d'orthographe. Quelques unes m'échappent aussi parfois (surtout sur écran d'ordinateur). Bien que je ne sois pas dyslexique, quand j'ai un courrier important, j'utilise très souvent "bonpatron.com" sur Internet. (gratuit)
Je recommande aussi "clavicom" un logiciel prédicteur d'orthographe de chez Handicap International spécial "dys" et que l'on peut télécharger gratuitement sur le site.
 

Mise à jour : 29/09/09


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