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Adresse de cette page : http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page366.htm


 

Les DAR - DISPOSITIFS D'AUTOREGULATION

 
  Commentaire de l'Instruction interministérielle du 3 septembre 2021
 
Les DAR (dispositifs d’autorégulation) : à l’école élémentaire, ils permettent à des enfants autistes scolarisés dans leur classe de référence de bénéficier d’un soutien spécialisé quotidien pour les aider à réguler leur comportement et à concentrer leur attention sur les apprentissages
 
Présentation des DAR - Dispositifs d’AutoRégulation)
Au BO Santé n° 21 du 15 novembre 2021 (p. 4-70) a été publiée l’instruction interministérielle DIA/DGCS/SD3B/DGESCO/2021/195 du 3 septembre 2021  Cette instruction, accompagnée d’un cahier des charges de 61 pages, crée un nouveau dispositif visant à favoriser l’inclusion scolaire des enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme, dans le cadre de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement.
  Création par convention
Le DAR est créé par convention conclue entre le directeur académique des services de l’éducation nationale (DASEN) et le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS). Un modèle de convention est donné à l’annexe 13 du cahier des charges.
L’école élémentaire participante est désignée par le DASEN.
  Orientation vers le DAR
L’orientation vers le DAR est prononcée par la CDAPH, en accord avec les familles, dans le cadre du PPS.
LaCDAPH oriente simultanément l'enfant vers l'ESSMS (Etablissement ou Service du Secteur Médico-Social) participant au dispositif.
Les élèves avec TSA accueillis sont ceux d’âge de l’école élémentaire (6-12 ans)

L’accueil de l’enfant s’effectue simultanément :
- par le directeur de l’école, qui procède à son inscription dans une classe de sa classe d’âge ;
- par le directeur de l’ESSMS, qui prononce son admission.

 

Fonctionnement
L'élève bénéficie de temps d’autorégulation dans une salle dédiée de l’école. Un accompagnement des élèves par une équipe d’un service médicosocial en coopération avec l’équipe enseignante facilite l’inclusion scolaire.
La salle d’autorégulation, où travaillent l’enseignant dédié, l’équipe médico-sociale et tout autre enseignant de l’école, n’est pas une classe mais un lieu dédié à des activités d’entraînement à l’autorégulation et d’anticipation sur les activités d’apprentissages conduites dans toutes les classes de l’école ou du collège.
  Rythme scolaire
L’élève est, dès son arrivée, scolarisé à temps plein à l’école. Son accès à la restauration scolaire et aux activités périscolaires ainsi que sa participation aux sorties et voyages organisés par l’école s’organise dans les mêmes conditions que pour les autres élèves. Si besoin, les professionnels de l’équipe médico-sociale peut intervenir dans ces activités.
  Effectif
Les DAR accueillent un effectif de 7 à 10 élèves
Voir par exemple : ECOLE INCLUSIVE : création des dispositifs d'autorégulation (DAR) pour les autistes en école élémentaire - Accens Avocats (accens-avocats.com)
 
MIses en place
Nouveau déploiement en Nouvelle Aquitaine
l’autorrégulation a fait l’objet d’une stratégie de déploiement pérenne en Nouvelle-Aquitaine, pilotée par l’ARS Nouvelle-Aquitaine avec les rectorats de Limoges, Poitiers et Bordeaux. Découvrez les enseignements de l’évaluation scientifique pilotée par Nexem
 

Vendée : l'autorégulation, le nouveau dispositif scolaire pour mieux intégrer les enfants autistes

 

En Vendée, les écoles Remondet de Chantonnay et Pierre Menanteau à Dompierre-sur-Yon ont mis en place un nouveau dispositif scolaire pour mieux intégrer les enfants atteints de troubles autistiques en classe ordinaire. Il s'appelle l'autorégulation. 
https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/vendee/vendee-autoregulation-nouveau-dispositif-scolaire-mieux-integrer-enfants-autistes-1608849.html

 
Un peu d'histoire

La scolarisation des élèves avec troubles du Spectre de l'Autisme dans l'Académie de LIMOGES :

le CEAL (Centre Expert Autisme du Limousin) et les classes d'autorégulation ARAMIS

 
  La scolarisation des élèves avec troubles du Spectre de l'Autisme dans l'Académie de Limoges paraît avoir été une réussite. Mais elle a connu quelques problèmes.
  Nous utilisons, pour cette présentation du Centre Expert Autisme, des interviews de sa Directrice, le Dr Geneviève Macé, et du Dr Eric, réalisés par Jean Vinçot en octobre 2017.
http://dupuiselise.canalblog.com/archives/2017/10/25/35805334.html
 
Le centre expert autisme : un établissement unique en France
Centre Expert Autisme du Limousin - CEAL
Centre de diagnostic
et structure d'accompagnement
pour les jeunes enfants
(0-6 ans)
Hôpital Le Cluzeau
23 avenue Dominique Larrey
87042 Limoges Cedex
05 55 05 89 84
Directrice : Dr Geneviève Massé
Secretariat :

Centre.Expert.Autisme@chu-limoges.fr
Le CEAL (Centre Expert Autisme du Limousin) avait pour objet le diagnostic et l’accompagnement intensif précoce de tous les enfants de moins de 6 ans présentant un TSA (Trouble du Spectre de l’Autisme).  Il avait été créé en 2014 dans le cadre du 3ème Plan Autisme et était installé au sein du pôle neurosciences du CHU de Limoges.
Il assurait le diagnostic de la totalité des enfants atteints de TSA (Trouble du Spectre de l'Autisme) nés dans le département. L’intérêt du Centre était qu’il assurait un suivi et une prise en charge après le diagnostic.
Le résultat ne s’est fait pas attendre : au bout de 3 ans l’inclusion scolaire en CP des enfants TSA a été multipliée par 3,8.
Le nombre d’enfants scolarisés en 1er degré est passé en Haute -Vienne de 29 en 2014 à 114 en 2016 (alors qu’il reste stable dans les départements voisins).
Le coût global par enfant est d’un peu plus de 40.000 € par an et par enfant. Rappelons qu’un SESSAD, c'est 30.000 à 40.000 € et qu’un hôpital de jour, c'est 600 € par jour, soit au moins trois fois plus.

Le diagnostic des + de 6 ans
est réalisé par le

Centre de Ressources Autisme
du Limousin (CRA)

Les dispositifs de la scolarisation
Le travail très spécifique réalisé par le Centre  à un moment essentiel du développement de l'enfant permet ensuite, pour un peu plus de 80% des enfants, de suivre une scolarité traditionnelle dans le primaire avec AESH et SESSAD.
A côté des dispositifs habituels de la scolarisation où les enfants sont orientés, classe ordinaire, ULIS et UEM (Unité d'Enseignement en Maternelle), trois classe ARAMIS ont été crées.
 
Le dispositif ARAMIS (AutoRégulation de l’Autisme en Milieu d’Inclusion Scolaire) : des classes "d'autorégulation"
http://autismania.fr/inclusion-des-classes-dautoregulation-pour-les-enfants-autistes/
Trois classes ARAMIS ont été créées, l’une à  Saint-Germain-les-Vergnes (19), la seconde à Boisseuil (87) et la troisième à Angoulême (16). Il s’agit d’un système de classe "d'autorégulation" mis au point par Stéphane Beaulne, chercheur clinicien et professeur à l’université de Nipissing (Ontario, Canada). Dans le dispositif ARAMIS l’enfant est intégré dans les classes ordinaires et sur ce point ARAMIS se démarque de l'ULIS ou de l'UEMA.  Mais ces classes présentent une double spécificité.
La première est que l’enfant bénéficie dans l’école d’un accompagnement médico-social. Il peut avoir recours à l’intérieur de l’établissement à une plate forme spécialisée facilitant l’autorégulation. D'où le nom de classes d’autorégulation. Ce système permet d’alterner la présence de l’élève entre une classe “normale” et un “sas émotionnel”– un créneau durant lequel il est coaché par un éducateur spécialisé, pour apprendre à gérer ses troubles émotionnels et ses comportements envahissants par lui-même, et retourner ensuite travailler avec les autres. L'autorégulation est un processus qui s'appuie sur le comportement des élèves, sur la maîtrise de leurs émotions,
La seconde spécificité d’ARAMIS est d’engager l'ensemble de la communauté scolaire (autres enfants, enseignants, personnels…). Tous sont intégrés au dispositif. Les bénéfices rejaillissent ainsi sur l'élève mais aussi sur ceux qui l'entourent.
Le coaching se fait tant pour l’enfant que pour l’adulte : le professeur (mais aussi plus globalement tous les intervenants travaillant auprès de l’élève autiste) sont ainsi accompagnés et formés par le coach, puis par d’autres enseignants devenus des personnes ressources) pour utiliser une pédagogie répondant aux besoins de l’enfant. Le but étant qu’à terme, les enseignants puissent prendre les choses en main… On voit en tout cas, dès maintenant, des changements dans les pratiques des profs et dans la dynamique qu’ils développent avec chaque élève.
Dans l’école de Saint-Germain-les-Vergnes en Corrèze, où ARAMIS entre dans sa troisième année, il y avait au départ, chez les enseignants, une certaine crainte, mais aujourd’hui, ils sont beaucoup plus compréhensifs et sensibles aux besoins des élèves. Avec l’ensemble des personnels d’établissement, ils ont une perception différente de l’enfant autiste.
Les enseignants sont formés à ARAMIS. C'est le cas pour les instituteurs de Boisseuil qui ont suivi cette formation pendant 3 jours. Ils font partie intégrante du dispositif tout comme leurs élèves qui bénéficient d'un partage de connaissance sur des apprentissages communs et du bien-vivre ensemble. C'est donc toute l'école qui participe au programme.
 
Note : le partenariat
Le bon fonctionnement du partenariat est l'un des facteurs de la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Dans le cas du Centre Expert Autisme et du dispositif AEAMIS, il a joué à deux niveaux.
Au niveau des Institutions d'abord. Ces projets sont le fruit d'une bonne collaboration Education nationale, ARS et Associations.
Se sont notamment impliqués dans le projet les associations du secteur médico-social, FEGAPEI (Fédération nationale des associations gestionnaires au service des personnes handicapées) et ADAPEI 23 (Association Départementale de Parents, de Personnes en situation de Handicap et de leurs familles.), le Recteur de l'Académie de Limoges, le Directeur de l'ARS Nouvelle Aquitaine, les municipalités des communes con cernées, etc..
Le partenariat est indispensable aussi au niveau du terrain. On voit comment la scolarisation des élèves autistes porteurs de TSA est rendue possible face au partenariat école / secteur médico-éducatif. C'est un point commun aux différentes structures : UEMA, ULIS, classes d'autorégulation, inclusion en école ordinaire...
 
Des problèmes : juin 2018, des divergences entre le Centre Expert Autisme et l'ARS
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/centre-expert-autisme-limousin-ars-campe-ses-positions-1499677.html
C'est l'avenir du Centre Expert autisme du Limousin qui est en jeu. L'ARS souhaite séparer le dépistage de la prise en charge. Pour l'ARS, il s'agit de retrouver un cadre administratif légal, concernant les financements. Pour les parents, la question essentielle est celle de la continuité des prises en charge. L'enjeu est majeur : 1 enfant sur 100 est concerné.

Selon le projet de l'ARS, le Centre Expert devrait se consacrer uniquement au diagnostic précoce des troubles du spectre de l'autisme. L’accompagnement des enfants, dont il s’occupait jusqu’ici, serait assuré par un dispositif privé par le biais d’un appel à projets pour un SESSAD d’intervention précoce.

 
Octobre 2018 : La moitié des enfants de moins de 6 ans exclus d'un dispositif modèle d'intervention précoce ?
Mais dans l’appel à projets, l’administration annonce la décision de réduire de 6 à 4 ans l’âge maximum d’accès à l’intervention précoce. Or, les registres du centre montrent que la moitié des enfants accèdent au centre à partir de 4 ans. Cette décision revient donc à exclure mécaniquement à partir de 2019 la moitié des enfants TSA qui resteront sans solution alternative.
Le premier motif invoqué est celui de la rationalité budgétaire. Les enfants de 4 à 6 ans ne devraient pas être pris en charge sur un budget du secteur sanitaire, comme c'est le cas actuellement, mais sur un budget du secteur médico-social.
Le second motif invoqué est la meilleure efficacité des prises en charges menées avant 4 ans. Mais l’intervention entre 4 et 6 ans, qui reste très efficace et nécessaire, risque d'en subir les conséquences. La crainte est que la prise en charge des 4-6 ans ne soit plus assurée.

L’Association Autisme Limousin demande donc à l’ARS Nouvelle- Aquitaine d’organiser un appel à projet d’intervention précoce adaptée pour les  enfants TSA de 4 à 6 ans. Cela permettra, à budget global constant, de continuer à assurer, comme l’ARS s’y était engagé, la prise en charge inclusive des enfants de 18 mois à 6 ans.

 
Juillet 2019 : fermeture du Centre Expert Autisme du Limousin
Le Centre Expert Autisme du Limousin a été fermé définitivement le 1er juillet 2019 sur décision de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.

 

Et ailleurs ?


Mise à jour : 25/09/22


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