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TROUBLES DU LANGAGE ET DES APPRENTISSAGES ET SCOLARISATION
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Adresse de cette page : http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page196.htm

 

Repérage et diagnostic précoce de la dysphasie

 
 
Repérage, diagnostic et PPS ... en maternelle : à la recherche de témoignages
 

AAD17

Pierre B.

01-03-12
Une question de l'association AAD17 (Association Avenir Dysphasie Charente Maritime)
L'inspecteur d'Académie de La Rochelle envisage de faire travailler à la rentrée prochaine trois écoles maternelles en réseau pour favoriser l’accueil des enfants souffrant de de dysphasie et/ou de troubles du langage oral. (Le réseau sera étendu l'année suivante à des écoles élémentaires.)
Soucieuse de soutenir le projet, l'association départementale AAD17 est à la recherche de témoignages montrant que dès la maternelle
- des enfants peuvent faire l'objet d'un diagnostic fiable de troubles du langagte et/ou de dysphasie
- et peuvent bénéficier d'un PPS.
Une difficulté à craindre
Nous craignons en effet que très souvent vis à vis d'un enfant jeune qui présente une difficulté de langage, les professionnels ne préconisent un atentisme prudent et bienveillant... On constate pourtant que très souvent les parents se sont inquiétés des difficultés de leur enfant dès ses 2 ou 3 ans et que de plus en plus des diagnostics fiables peuvent être effectués dès la maternelle.
 
Olivier C.
AAD91

06.03.12

Je connais assez peu d'enfants diagnostiqués en bonne et due forme en maternelle ... il arrive qu'ils soient orientés en CLIS en fin de maternelle, mais souvent sans avoir eu de diagnostic très précis. Je rencontre aussi un autre problème, dont on parle peu mais qui n'est pas négligeable : des parents qui "s'accrochent" à l'espoir d'un diagnostic de dysphasie, alors que leur enfant est déficient intellectuel avec QI non verbal faible. Sans compter que les délais d'attente pour un RV dans un centre référent parisien s'allongent, et ne favorisent pas un diagnostic pendant la maternelle. Une expérimentation "dysphasie" en maternelle me laisse dubitatif, car pour en tirer un bilan sérieux il faudra un nombre assez significatif d'enfants...
 
ISP
08-03-12
Il y a effectivement des difficultés, c'est pourquoi nous cherchons précisément àélargir le champ des témoignages. On peut penser aussi que les choses évoluent et que pour l'ensemble des troubles dys, comme pour l'autisme, on devient plus sensible à la nécessité de diagnostics et de prises en charge précoces.
     
    Témoignages
 
Martine R.

04-03-12

Mon fils a été repéré en retard de langage en maternelle mais n'a pas fait l'objet de PPS. il faut dire qu'il y à 15 ans on n'en faisait pas. L'instituteur nous a envoyés vers l'orthophoniste.

 
ISP
05-03-12

Exemple ancien, mais toujours significatif, c’est encore souvent ce qui se passe aujourd’hui. Iil y a quelques jours encore une orthophoniste d'ailleurs adhérente d'AAD nous disait à peu près ceci : tant que l’enfant est en maternelle, l’important c’est que l’orthophoniste aille voir l’instit. et travaille avec elle. Sous entendu : pas besoin de mettre en marche toute la machine, MDPH, etc. Sauf pour les cas très graves !

 
Frédérique S.

04-03-12

Notre expérience est ancienne puisque notre fils va avoir 17 ans.
En l'espèce, le dépistage formel avait été fait à notre initiative, mais le fait que l'école maternelle se ré-approprie ce dépistage a, sans aucun doute possible, permis d'engager d'emblée la scolarité de notre fils dans une voie qui lui a permis de ne connaître ni stigmatisation, ni ostracisme ni perte de confiance et d'estime de soi.

Le retard de langage avait été repéré dès l'âge de 2 ans par nous-mêmes et l'éducatrice du jardin d'enfant (...) Nous l'avons inscrit dès ses 3 ans en maternelle à Paris en informant la directrice des problèmes, ce qui a d'abord inspiré de la peur et presque un refus, mais devant l'adaptation facile de l'enfant demandeur de communication, elle l'a accepté. Notre fils a donc fait l'objet d'un suivi spécifique de la part du psychologue scolaire qui est venu l'observer dans sa classe. Cette intervention du psychologue a permis :
1) de mettre en place un PIIS (projet individuel d'intégration scolaire) identifiant dès la maternelle les prises en charge externes (en l'espèce, psychothérapie, psychomotricité et orthophonie de groupe vu le très jeune âge) et d'identifier les objectifs (en l'espèce tout à fait standards) de chacune des années scolaires en maternelle.
2) de soutenir les enseignants et la directrice de l'école en leur donnant quelques clés de compréhension du cas, en les déculpabilisant et en leur donnant une possibilité de dialogue avec un tiers expert.
3) de corroborer le diagnostic établi par ailleurs de trouble primaire du langage, qu'on l'appelle ou non dysphasie (hypothèse émise par le psychologue scolaire qui était très courant de ces problèmes).
4) Surtout il a permis de poser très tôt le principe d'une scolarité "normale" pour notre fils tout en permettant via le psychologue scolaire un dialogue très constructif avec la directrice de l'école primaire d'accueil qui a pu informer et sensibiliser l'enseignante de CP, avant même la rentrée et qui est ainsi devenue partie prenante du "challenge"  que consistait l'accueil d'un enfant totalement non parleur dans sa classe. 

 
et
09-03-12

J'ajoutera que quelque part, je ne suis pas certaine que ce soit important que les enseignants soient formés en maternelle, en revanche, il serait plus efficace (et plus facile) que les psychologues scolaires le soient. 
Comme je l'ai noté, les objectifs étaient standard et mon fils n'a bénéficié d'aucune adaptation en maternelle, car ces enfants n'en ont souvent pas besoin. Il suffit juste de dédramatiser et d'informer les enseignants en maternelle (pas bien plus que ce que l'on trouve sur la carte de facilitation : parler lentement, s'adresser à eux en tant que personnes visuels...). 

Il est certain en revanche qu'il est dommage qu'en primaire, où une méthode d'enseignement est essentielle, que toutes les expériences déjà faites ne soient pas mises en commun et transmises, ce que j'ai pu observer, même en CLIS Troubles du langage qu'il a fréquenté du CE2 au CM2 ! Chaque prof repartait à zéro ! Quelle perte d'énergie et de savoir !

 
ISP

05-03-12

et 09-03-12

Il faut agir dès la maternelle ! Le terme formation n’est peut-être pas exactement celui qui convient, mais celui de sensibilisation serait sans doute insuffisant. En outre, il y a différents degrés de dysphasie et il faut souhaiter que les enseignants aient une approche professionnelle. Le programme des écoles maternelles précise que "le langage est au coeur des apprentissages" (BO hors série n° 5 du 12 avril 2007, annexe 2). Je retiens qu'il faudra que nous présentions le projet de manière plus précise, nous le ferons dès que possible. Je pense que les psychologues scolaires sont partie prenante du projet de l’IEN-ASH.

Sur le dernier point, nous sommes parfaitement d'accord. Le projet actuel de Charente Maritime ne fait que s'appuyer sur les multiples initiatives des uns et des autres, mais il vise - c'est là qu'est la nouveauté,- à les institutionnaliser (un peu) pour éviter que l'enseignant qui reçoit un enfant dysphasique n'ait à tout réinventer à chaque fois, pour qu'il soit soutenu dans le cadre d'un réseau d'enseignants qui sont dans la même situation et qu'il sache que son investissement personnel sera sans doute réutilisable dans les années suivantes. Bref, dépasser le coté trop ponctuel ou trop occasionnel de chaque expérience individuelle.
 
    L'âge du diagnostic - Témoignages
CRTL (Centre Référent des Troubles du Langage) Strasbourg (67) - 5 ans 1/2
 
Séverine R.



09-0212
Mes jumeaux ont 5 ans 1/2. Ils bénéficient d'un pps depuis leur deuxième petite section de maternelle (en changeant d'école ils ont été maintenus en petite section, je suppose qu'on les a pris pour des "retard"), ils sont actuellement en moyenne section avec une avs trois heures par semaine chacun. Le diagnostic de dysphasie est évoqué depuis un an par le pedopsy, par l'orthophoniste de l'un des deux en janvier, avant la réunion du Pps. ils seront revus en bilan en mai au centre de référence à Strasbourg.
Quand je parle de pps c'est apres la réunion de l'école avec instit, directeur de l'école, psychologue scolaire, orthophoniste, psychomot... La mdph a accordé l'avs devant le retard très severe de langage, à l'appui deux bilans psychologiques à un an d'intervalle dans le service d'une pédopsy du chu, du certificat médical du pedopsy qui les suit au cmp, et de la neuropediatre, une des deux du service du crtla du chu. Plus les comptes rendus des instit...
Je trouve que c'est pas mal.
Sinon ils ont depuis quasi un an deux séances d'orthophonie par semaine.
CRTL Grenoble (38) - 4 ans 1/2
 
Caroline D.

09-02-12
Nous notre fils a été diagnostiqué a 4 ans /2 au centre des troubles du langage de Grenoble, mais déjà avant l'orthophoniste avait évoqué le terme de dysphasie.
Nous sommes nous même allées au Centre Référent des Troubles du Langage et à l'heure actuelle, notre fils est scolarié en moyenne section de maternelle sans AVS. Nous avons nous même monté un dossier pour qu'il ait une AVS l'an prochain en grande section pour l'apprentissage de la lecture.... Le début d'année a été difficile avec beaucoup de mal à s'intégrer en classe, maintenant il est super à l'aise et la maîtresse comprend mieux son "jargon" même si des fois c'est encore compliqué !
 
ISP
09-02-12
Si je comprends bien, le dossier que vous avez monté en vue d’obtenir une AVS l’an prochain, c’est un dossier que vous avez envoyé à la MDPH, mais vous n’avez pas encore de réponse ?
 
10-02-12
Vous avez tout compris !

 
Mariebonbon

02-03-12
Mon fils est âgé de 5ans et demi. Il est en grande section et passe l'année prochaine en CP malgrè son énorme problème de langage. Il dit des mots mais pas des phrases (2 mots collés mais pas d'article) et des verbes à l'infinitif.
J'aurais voulu avoir des témoignages de parents du même type que mon fils, surtout pour les prochaines années.
Il a 2 séances d'ortho, 1 de psy et 1 d'ergo.
CANADA - une scolarisation adaptée en maternelle
 
Florence G.
(33)

06-03-12

Notre fils M. est actuellement en terminale STG, avec un PPS.

Suspicion très sérieuse de dysphasie à 3 ans, confirmée à 4 ans mais nous étions à cette époque au Canada. L’école ne commençant qu’à 5 ans, Mathieu a été pris en charge ( pour l’équivalent moyenne section ) dans une sorte de classe à l’hôpital, en pédopsychiatrie, ( 5 matinées par semaine )
Par contre prise en charge dans une classe de langage 5 ans l’équivalent d’une grande section maternelle. Cette classe de langage constituée de 6 enfants était implantée dans une école ordinaire avec les thérapies à l’intérieur de l’école.  Il n’y avait pas de PPS mais toute la pédagogie était adaptée pour enfants dysphasiques. C’était super ! Cette classe de langage 5 ans a permis à M. d’intégrer le CP à l’âge normal,  mais encore dans une classe de langage cette fois-ci en Belgique !
On n’aura pas encore cela en France, mais ce que je voulais dire par ce témoignage c’est  que plus tôt les enfants sont pris en charge, mieux c’est et qu’une prise en charge précoce est un élément clé pour leur avenir. Donc mettre en place un dispositif au niveau des écoles maternelles me paraît intéressant, notamment en grande section, voire en moyenne section.
 
AAD17

07-03-12
Merci pour ce témoignage, qui nous conforte dans l'idée que des prises en charges adaptées précoces ne peuvent que faciliter l'inclusion scolaire et la poursuite' de la scolarisation.
CRTL Lille (59) - Grande section
 
Géraldine M.
(62)

06-03-12

Mon fils a fait sa journée "bilan" hier au centre référent du langage de Lille. Le diagnostic est enfin posé (jusqu'alors on parlait de dysphasie mais les professionnels attendaient) : dysphasie et troubles associés (TDASH, troubles grapho-moteurs etc...).
Un Sessad ou une clis-dys est fortement conseillée. (...)
PS : Il est en GS et passe au CP

Des difficultés à Toulouse (31)
 
Béatrice M. (31)

06-03-12
Nous aussi notre fils a été diagnostiqué à 4 ans, pas grâce à la maîtresse, mais à moi même, c'est vrai que c'est trop long pour obtenir un rendez-vous dans un centre référent, à Toulouse 18 mois d'attente il y a 4 ans. Alors je suis allée voir dans le privé et du coup on diagnostique avec les bilans cela a pris 4 mois, et grâce à tout le travail que j'ai fait, mon fils qui a actuellement 7 ans et qui parle rentre en CP (...).
CRTL Poitiers (86)- 6 ans
 
Corine G.

15-03-12
Le problème de retard de langage fut pressenti par le CAMPS quand A. avait 3 ans et le diagnostique du professeur UZE a été établi en 2009 A. avait 6ans et rentrait en CP. La prise en charge sessad et le PPS ont été mis en place en petite maternelle... Maintenant Adrien est dysphasique avec un retard de langage sévère mais une compréhension verbale correcte, il est accompagné par le sessad dysphasie.
 
 
Virginie C. (63)

28-03-12

Notre fille est prise en charge au sein du SESSAD TSL Les Gravouses à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme depuis sa seconde année de maternelle et bénéficie de l'aide d'une AVS depuis 2 ans.
En cours d'année dernière, nous avons décidé, en accord avec l'ensemble des personnes qui interviennent au sein de l'institut (éducatrice, psychologue, psychomotricienne et orthophoniste) et ses maîtresses, un maintient en grande section. Cela lui a été très bénéfique.

 
    L'âge du PPS - Témoignages
Notifications CDAPH 17
 
Rolande P.
(17)

15/02/2012

Concernant la notification des PPS pour des enfants de maternelle souffrant de troubles du langage... voici une réponse de la MDPH :
Il n'y a aucun diagnostic médical dans les PPS notifiés par la MDPH, donc le terme de  dysphasie ne doit pas apparaître. Il semble que très peu de cas d'enfants de moins de 5 ans sont étudiés.

CDAPH 77 - PPS troubles du langage oral
 
Edwige Présidente
AAD 77

09-02-12
Effectivement nous avons quelques familles parmi nos adhérents qui ont pu obtenir la mise en place d’un PPS pour leur enfant en maternelle (à partir de la moyenne section ou de la grande section) souffrant d’un trouble du langage oral. Pour certains le diagnostic précisait dysphasie mais pour d’autres le bilan indiquait simplement  “trouble du langage oral”.    Les bilans étaient réalisés soit par l’orthophoniste soit par un centre référent.
 
Patricia M.
09-02-12
Je ne sais pas si mon fils avait déjà son pps quand nous avons eu l'accord pour une avs (12 h par semaine).
 
ISP
L'attribution d'une AVS est déjà un élément du PPS.
 
 
Claudia M.

02-03-12
Mon fils était aussi agé de 5 ans et demi quand le diagnostic de dysphasie a été posé. Il est rentré au CP sans être compris des instits, il y avait peu de personnes qui le comprennaient à ce moment là. Mais les choses se sont relativement bien passé, l'instit ne connaissait pas la dysphasie, nous on n'était pas informé comme aujourd'hui... Eh bien l'orthophoniste et l'instit ont fait un super boulot. Aujourd'hui mon garçon a dix ans, il est en CM1, l'apprenstissage de la lecture a été très difficile, il ne lit que depuis le début de l'année ( attention chaque dysphasie est diffèrente et mon fils a des troubles associés à sa dysphasie, dyspraxie, TDA/H, ce qui complique encore plus les apprentissages ). Ce qui est important je crois, c'est que l'enfant soit bien dans son école, les apprentissages sont important mais souvent pour nos enfants c'est plus long, l'école est un lieu de rencontre et un endroit ou l'on doit s'épanouir,
Voilà l'objectif que nous nous sommes donnés. (...) La fatigue aussi est très importante, il faut accepter de faire des poses même en classe je crois. Mon loulou a une AVS depuis son CE1, et il se sert de son ordi en classe et il est suivi par le sessad TLA de notre région. Nous avons la chance d'être bien entourés, d'avoir une bonne équipe autour de nous et ça y fait beaucoup...
 
04-03-12
C'est l'orthophoniste qui a d'abord parlé de dysphasie, mais le "vrai" diagnostic a été posé par le centre référent de Lyon. A ce moment là nous étions en Ardèche et mon fils a eu son premier PPS en grande section. Nous n'avons rien obtenu dans la département de l'Ardèche et étant dans un petit village, on s'est vite rendu compte que notre petit garçon aurait beaucoup plus de mal pour avoir ce dont il aurait besoin.
Nous avons décidé de déménager à ce moment là dans la Drôme, à Valence, et enfin les choses ont bougé. Nous avons refait un PPS ou nous avons demandé AVS, Sessad TLA et ordi. Nous avons eu une notification positive pour tout, notre fils est rentré au Sessad ( nous avons eu la dernière place ) en janvier, l'ordi a suivi, par contre nous n'avons eu l'AVS que l'année d'après.
CDAPH 74 - PPS à 3 ans et demi
 
Nadine S.

05-03-12
Mon fils a été diagnostiqué à 3 ans par le centre Peyre Plantade de Montpellier.
Cela nous a permis d'appuyer son entrée en maternelle, avec l'aide de la psychologue qui le suivait, sans quoi il n'aurait certainement pas pu commencer si tôt sa scolarisation (les enseignants ne connaissaient pas la dysphasie, mon fils ne parlait pas, n'était pas du tout autonome, n'avait pas acquis la propreté).
Le rôle de l'enseignant référent a aussi été prépondérant et le PPS a été mis en place immédiatement, une AVS a été nommée à mi-temps.
Je pense que ce cadre rassure l'équipe enseignante et permet une meilleure écoute des difficultés de l'enfant, un meilleur dialogue entre enseignants, parents, intervenants extérieurs pour avancer dans le même sens.
CDAPH 00 - PPS à 3 ans et demi
 
Nathalie G.

06-03-12

J. est né en 2001. Très tôt (2ans) , nous avions détecté le retard de langage. Nous avons attendu l'entrée en maternelle (3ans) pour avoir une confirmation (...). L'enseignante nous a confirmé nos doutes et nous a conseillé de consulter un médecin pour poser éventuellement un diagnostic. Elle nous a également confirmé que le parcours serait difficile au sein de l'école car les enseignants sont peu ouverts aux enfants différents.

A 3 ans et demi (janvier 2005) la suspicion de dysphasie est posée par un neurologue qui nous conseille rapidement de monter un dossier MDPH pour rédiger un PPS et demander une avs. Une prise en charge par une orthophoniste a été mis en place 2 fois par semaine.
Les enseignants ont réagi de la manière suivante :
- le PPS nous a permis de n'avoir aucune pression de l'école via à vis des soins.... nous étions des parents qui s'occupaient de leur enfant.
- par contre des enseignants ont mis de côté l'enfant car ils ne savaient pas comment faire (apprentissage de la lecture très difficile, langage oral peu compréhensible jusqu'en CE2).
Avec le recul, les enseignants, avec toute leur bonne volonté, sont démunis devant la dysphasie qu'ils ne connaissent pas. Chaque enfant a des besoins individuels par rapport à ses difficultés malheureusement le PPS n'aide pas les enseignants dans leur façon de faire au quotidien.
L'idée d'avoir des personnes ressources ou des formations spécifiques en cours d'année en fonction des besoins de chaque enfant, seraient une bonne chose.
 
AAD17

06-03-12
Vous avez très exactement compris le sens de notre projet. Le PPS doit être complété par une action de l'éducation nationale au niveau des enseignants, qui restent trop démunis, quelle que soit leur bonne volonté.
CDAPH 38 - PPS à 4 ans et demi
 
Hélène et Xavier B.

06-03-12

' Ma fille, qui a 6 ans, a eu un PPS en maternelle.
A la fin de la 1ère année, ma fille avait déjà beaucoup de mal dans ses apprentisages et le médecin scolaire nous a conseillé d'aller chez l'orthophoniste.
Ensuite en 2ème section, les difficultés se sont faites plus grandes, tout en continuant l'orthophoniste, et à la fin de l'année nous avons fait une demande d'AVS.
Cette année, Juliette est en GS et a une AVS durant 6 h, nous avons fait une demande plus importante d'heures car cela ne suffit pas.

Autre point : nous lisons sur votre forum des témoignages de parents dysphasiques qui font suivre une scolarité dite "normale" à leurs enfants même si ceux ci ont beaucoup de difficultés, nous nous interrogeons à savoir, ne fait-on pas une erreur en demandant une CLIS TSA pour notre fille au lieu de tenter un CP avec AVS uniquement...

 
ISP
06-03-12
Nous pensons qu'en effet il faut aider les enfants et les enseignants dès la maternelle.

Je comprends que vous vous posiez la question pour l’année prochaine. Je crois que pour un enfant dysphasique il faut éviter les clis ordinaires, qui sont trop marquées par le retard mental. Par contre, une clis tsa peut être une bonne solution pour un enfant dont la dysphasier est grave et le gênerait beaucoup au CP. Mais le projet actuel, en Charente Maritime, est un peu entre les deux : il y aurait deux ou trois enfants dans une classe ordinaire, avec un enseignant formé pour la dysphasie. Nous pensons que c’est un très bon projet. Nous regrettons que pour l’a rentrée prochaine il ne concerne que les maternelles…

PPS 75 PARIS - CRTL Hôpital Necker 4 ans 1/2
 
Fabienne J.
(75)

09-03-12
Jusqu'en maternelle, nos jumeaux ne parlaient pas, nous ne nous sommes pas inquiétés (des enfants commencent à parler lors de cette rentrée). Notre médecin nous disait de ne pas nous en faire, qu'ils parleraient bien un jour !
En septembre, ce fut la rentrée et en octobre, la maitresse nous a conseillé d'aller voir une orthophoniste, mais comme ça, sans s'attarder plus sur le sujet.
Quelques semaines plus tard, alors que nous avions déjà pris rendez-vous pour un bilan, cette maitresse nous a convoqué un samedi pour nous dire qu'elle pensait que nos enfants étaient dysphasiques.
Nous ne connaissions pas ce handicap, inutile de vous dire que la découverte sur internet fut rude !
J'en ai parlé avec l'othophoniste qui a un peu pesté contre la maitresse (elle prenait "des gants "pour nous parlé de la dysphasie sans nous catstropher).
La suite est semblable à beaucoup de familles, rendez-vous en centre référent du langage (Necker), (deuxième année de maternelle), attente bilan, annonce du handicap, dossier à la mdph,...
Ce qui est important, c'est que nos fils furent diagnostiqués à 4,5 ans, le PPS en place pour leur seconde année de maternelle et qu'ils ont eu une AVS pour la grande section (je ne m'attarde pas sur le côté bataille pour avoir tout cela !).
Quand je vois les temps d'attente pour toutes ces demandes, je me dis que grace à cette maitresse, et nousne la remercierons jamais assez, grace à elle nous avons gagné beaucoup de temps.
Nous avons eu de la chance car elle s'est renseigné sur internet de sa propre initiative, ce qui n'est pas évident.
C'est pour cela que je trouve votre action intéressante car cela évite bien des souffrances pour les enfants (et les parents) s'ils sont dépistés tôt.
 
AAD17
On est au coeur du problème. Merci pour ce trémoignage qui nous conforte dans notre action
CDAPH 17 - PPS à 4 ans et demi
 

Laetitia M.
(17)

08-03-12

Ma fille qui parlait dans son jargon à sa rentrée en PS et qui avait un comportement difficile a été "classée" par la maîtresse comme enfant gâtée à qui on passe tout. (En fait) avec mon mari on se posait des questions et enfin notre généraliste qui attendait le 1er trimestre à l'école nous a envoyé faire des bilans au CMPP (de Rochefort), nous avons eu le résultat du bilan 6 mois après et donc pour ses 4 ans le diagnostic est tombé, elle était dysphasique, aucun doute pour eux.
On a donc mis en place l'ortho et fait les demandes nécessaire à la mdph pour une avs, nous l'avons obtenue au mois de janvier de l'année suivante (MS) pour 9h , cette année nous avons changé de département mais elle a eu une avs rapidement pour sa rentrée en GS, ses progrès son impressionnants, tout le monde la comprend maintenant donc je pense que la mise en place en maternelle de ce suivi a été très favorable à notre fille.
 
AAD17
Ce témoignage confirme l'intérêt d'un diagnostic et d'une prise en charge précoces, et montre que c'est possible en Charente Maritime...
CDAPH 22 - PPS en Grande Section
 
Delphine L.
AAD22
08-03-12
Notre garçon a eu un pps en grande section de maternelle et il avait été diagnostiqué dysphasique en grande section de maternelle.
A la suite du pps, il a été pris en charge dans un établissement spécialisé pour les troubles sévère du langage. Actuellement c'est sa 2ème année scolaire dans cet établissement et il fait d'énormes progrès.
Strasbourg - diagnostic CE1 - Un diagnostic dès la maternelle aurait été préférable...
 
Lydie D.
(67)

08-03-12

Ce serait bien justement de faire une clis dysphasie, les enfants seraient contents d'être ensemble. (...) Mon fils a redoublé la GS maternelle, il a fait un CP catastrophique, il l'ont passé au CE1. Il a fait des tests en Février 2004 à STRASBOURG, où il a été diagnostiqué dysphasique, et il fallait le mettre dans une CLIS.
(...)

    Plus tard, en Moselle, en Janvier 2007, il a été dans une Clis le matin et allait en hôpital de jour après. Il a été en hôpital de jour jusqu'en 5e ULIS. Il ne parle que depuis qu'il a 13 ans et il a eu 15 ans en décembre 2011. Je ne regrette pas ce choix, car il est heureux en 3e ULIS, fait des cours avec d'autres 3e normaux, passe au lycée en 2e ULIS et a un projet...
CDAPH 17 - PPS Petite section maternelle - CRTL Poitiers - diagnostic 6 ans
 
Corine G.

15-03-12
Le problème de retard de langage fut pressenti par le CAMPS quand A. avait 3 ans et le diagnostique du professeur UZE a été établi en 2009 A. avait 6ans et rentrait en CP. La prise en charge sessad et le PPS ont été mis en place en petite maternelle... Maintenant Adrien est dysphasique avec un retard de langage sévère mais une compréhension verbale correcte, il est accompagné par le sessad dysphasie.
CDAPH 63 - PPS Moyenne section maternelle
 
Virginie C. (63)

28-03-12
Notre fille est prise en charge au sein du SESSAD TSL Les Gravouses à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme depuis sa seconde année de maternelle et bénéficie de l'aide d'une AVS depuis 2 ans.
En cours d'année dernière, nous avons décidé, en accord avec l'ensemble des personnes qui interviennent au sein de l'institut (éducatrice, psychologue, psychomotricienne et orthophoniste) et ses maîtresses, un maintient en grande section. Cela lui a été très bénéfique.
 
 
Dr Pouhet

avril 2010
Les DYS : quel âge pour quel diagnostic ? un article du Dr Pouhet
En situation de difficulté scolaire, affirmer une DYS peut être largement anticipé sans attendre l’âge auquel on peut habituellement poser un diagnostic. Cette possibilité doit être connue pour mettre en place des adaptations et des aides précoces, dans le cadre d'un plan de compensation du handicap, avec ou sans diagnostic posé, ce qui est le rôle de la MDPH..
Dr Alain POUHET ~ Médecine Physique et Réadaptation ~ Avril 2010
http://ww2.ac-poitiers.fr/ecoles/IMG/pdf/Les_DYS_quel_age_pour_quel_diagnostic.pdf
     
    A propos des tests utilisés par les professionnels
 
Sigrun F.

03/03/12
Ici, les médecins scolaires font passer un test mis au point par des orthophonistes et qui s'appelle, si mes souvenirs sont bons ERTL4. Cela se passe donc à l'école maternelle, en moyenne section. S'il y a des doutes, les enfants sont ensuite orientés vers des orthophonistes. Enfin, c'était comme ça quand N. avait 4 ans (il y a 8 ans déjà...).
 
Note à propos de la signification et de l'utilisation du QI
    Voir note sur le QI
 
Milandre

25-08-12
Je me demande comment on peut faire le distinguo entre un QI inférieur et une dysphasie réceptive??? C'est bien là le problème des enfants dysphasiques qui sont très souvent diagnostiqués, à tort, déficients mentaux ???
 
Patricia

26-08-12
Lorsqu'un enfant a une dysphasie ou une dyspraxie, les neuropsy ne calculent jamais un QI global mais, à partir des tests, établissent un profil de compétence... Lorsqu'il y a clairement un souci de compréhension au niveau du langage, ils complètent les premiers tests en cherchant à s'appuyer sur des épreuves non verbales. Du moment qu'il y a une épreuve, même une seule, faisant appel à l'intelligence qui est réussie, l'enfant n'est pas déficient mental. (Et les irrégularités fortes dans les résultats indiquent également une déficience ciblée)
Ma fille avait, lors du passage du WIPPS (test de QI pour les petits), tous ses résultats en-dessous de la moyenne, très hétérogènes, les meilleurs étant juste à la limite de la zone de "normalité" ; donc le neuropsy hésitait entre une déficience (légère) et le diagnostic multidys (dysphasique, dyspraxique et TDAH en l'occurrence)... Il a donc complété par un test prouvant les troubles attentionnels (qui forcément nuisent aux résultats), et par une épreuve non verbale dont je ne sais plus le nom, qu'elle a, cette fois-ci, réussi normalement, excluant ainsi le diagnostic de déficience globale. Par contre, son profil montre clairement que ses capacités préservées ne sont pas d'un haut niveau et qu'elle aura donc peu de moyens de compensation... mais elle n'a pas de retard mental global.
 

Mise à jour :17/09/12


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